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La tradition revisitee a constantine



Un décor clairement inspiré des vieilles traditions citadines constantinoisesPari tenu pour «Les Editions du Champ libre» qui avaient inscrit la commémoration de «Leïlat el Qadri» dans l'agenda de ce Ramadhan 2018 et tenu de la plus belle des manières dans l'écrin à nul autre pareil du patio du palais de Hadj Ahmed Bey.
Maîtresse de cérémonie, l'éditrice Mériem Merdaci n'a pas manqué d'exprimer ses remerciements aux autorités de la wilaya qui ont adoubé l'initiative de la rencontre et la direction du palais du Bey pour son accueil et son soutien.
«Les Editions du Champ Libre», pour rappel, avaient fait, dès l'an dernier, du Ramadhan l'un des créneaux de son engagement dans la cité et l'organisation de cette soirée spéciale consacrée à «Leïlat El Qadri» confirme tout à fait la continuité des préoccupations autour du patrimoine culturel et cultuel du pays.
Soutenue par l'association «Raedat El Sakhr El Atiq li El Founoun wa El Ibde' li El chabab», «Les Editions du Champ Libre» avaient ainsi convié un public de qualité et attentif à une cérémonie adossée d'une part au patrimoine soufi de la zaouïa Rahmanya - l'une des dernières à Constantine à préserver une existence formelle - et d'autre part à une exégèse documentée de «Leïlat El Qadri» et de ses fondements spirituels par le professeur Abdallah Boukhalkhal, ancien recteur de l'université islamique Emir Abdelkader.
Dans un décor clairement inspiré des vieilles traditions citadines constantinoises et agréablement éclairé par des bougies, le cercle de la zaouïa, sous la direction du qaçad Salah Daoud, en interface avec l'assistance, a ainsi ouvert la commémoration par la lecture du dou'ae et enchaînera une série de madih qui allaient donner une saveur et sens marqués par l'émotion de cette célébration.
C'est sur ces balises que le professeur Boukhalkhal a aussi inscrit son intervention qu'il avait précédée par la distribution d'extraits du Saint Coran, sourat Al Qadr, traduit en tamazight, tifinagh, français et anglais. Après un clair rappel des livres sacrés des révélations divines - la Torath, la Bible - et dûment salué les figures prophétiques de Sidna Moussa et de Sidna Aissa, le professeur Boukhalkhal s'arrêtera sur la singularité de la révélation du Saint Coran au dernier des prophètes Mohamed (Que le salut soit sur lui). Eclairant au passage la fixation de la nuit du 27e jour du Ramadhan comme relevant de l'ordre de la tradition, le professeur Boukhalkhal détaillera l'ordre de la révélation entre El Madina et Mecqua et donnera d'importants éclairages sur les composantes de sourates, revenant notamment sur la portée de «Leïlat el Qadri», adossée dira-t-il à la dernière dizaine du mois sacré de Ramadhan - «meilleure que mille mois», verset 3, sourate Al Qadr - et conclura par la traditionnelle séquence de formulation de voeux rappelant que l'islam est une religion de tolérance et protectrice des sciences et du savoir.
L'assistance s'est, avec une perceptible émotion, associée à ces voeux que traduira notamment Mériem Merdaci en invoquant en particulier la protection de l'Algérie.
Salah Daoud, reviendra, pour sa part, sur les rites commémoratifs de la tariqa Rahmanya avant d'entamer un ébouriffant feu d'artifices conclu par un élégant clin d'oeil à la tradition de Hansala dont les héritiers de la famille Bestandji étaient présents à la célébration.
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