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La spéculation encore et toujours



Même les marchés de la Rahma ont apporté leur lot de spéculation sur les prix des produits de large consommation.En ce troisième jour du Ramadhan, la spéculation bat toujours son plein, même dans les marchés de proximité, dits souks Errahma. Au sein de cet espace de commerce, ouvert pour atténuer quelque peu, la hausse des prix des fruits et légumes et autres produits de large consommation. Des produits faisant à chaque mois sacré, l'objet de spéculation, sur les marchés de la ville de Annaba. Une habitude qui semble se généraliser, également pour les pseudos marchands et commerçants du souk Errahma de l'avant-port. C'est aussi cet incivisme aidant, ces pratiques spéculatives, de ces commerçants indélicats qui cherchent à augmenter leurs chiffres d'affaires, en ne ménageant aucun effort pour saigner à blanc des ménages, notamment en ce mois sacré. Un tour d'horizon au niveau de quelques marchés de la ville a été suffisant pour dire que le mois de Ramadhan sera, une fois de plus, celui de tous les sacrifices pour les uns et le mois des grandes affaires pour les autres. «Mais à quoi sert ce souk de la Rahma, si les prix sont pratiquement les mêmes aussi bien ici qu'au marché couvert ou à El Hattab'» s'est demandé, avec une pointe de chagrin, cette ménagère, rencontrée au souk de la Rahma de l'avant-port à Annaba. En effet, les prix des fruits et légumes sont identiques, hormis une différence de 2 à 3 DA, comparativement aux prix des mêmes produits dans d'autres espaces de commerce, marché Francis et El Hattab. Ce dernier, en dépit des conditions d'hygiène lamentables, le consommateur préfère continuer de s'approvisionner dans ce marché, situé en plein centre-ville. «Mais oui, cherté pour cherté, je préfère faire mes courses ici, que dans celui de l'avant-port, qui n'a rien à voir avec la rahma, en plus, il est loin du centre-ville», a estimé, cette femme, apostrophée sur les prix. C'est dire que, déjà habitués à voir les prix prendre de l'altitude durant le Ramadhan, les consommateurs sont une fois encore pris en otage par ces spéculateurs de tous les temps. Ces derniers qui reviennent à chaque circonstance en l'absence d'un contrôle rigoureux des services de la DCP. Car, faut-il bien rappeler que le ministère du Commerce avait mis en avant un programme de contrôle durant le mois sacré. Un programme relatif à l'affichage obligatoire des prix par les marchands. Le processus était censé faire l'objet d'un contrôle quotidien des brigades de contrôle de la qualité et des prix. Car, au vu des prix affichés par les vendeurs des fruits et légumes, viandes blanches et rouges et autres produits de large consommation, rien ne renseigne sur un quelconque contrôle, quel qu'il soit. C'est à se demander si réellement il y a des brigades qui assurent ce «prétendu» contrôle! Sinon, comment expliquer cette incessante envolée des prix au 3ème jour du Ramadhan. Une véritable problématique à laquelle sont confrontées les familles, notamment aux faibles revenus. Devant la descente aux enfers du pouvoir d'achat, on est toujours en droit de s'interroger comment vont-elles terminer ce mois de «piété» et de la «Rahma».
La saignée des prix ne fait que commencer et la consommation tous azimuts va certainement continuer.
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