La romancière de l'exil Fadhila El-Farouk

Elle est la fille du célèbre village d'Arris, le c'ur des Aurès. Fadhila Melkemi, une romancière algérienne en langue arabe, connue sous le nom artistique de Fadhila El-Farouk.
En sa possession, plusieurs romans ; l'on cite, à titre d'exemple : Voler un moment d'amour (1997), Humeur d'une adolescente (1999), Ta AI-Khajal (2005), La découverte du désir (2010) et Les régions de la peur..., ainsi que de la poésie et des articles journalistiques. Un certain octobre 1995, Fadhila quitte l'Algérie, suite à la menace terroriste, pour s'établir loin de son pays et de ses proches. La destination était le Liban, phare de la littérature arabe. «Cette époque était très difficile pour moi, l'intégrisme et sa barbarie ont atteint leur paroxysme. L'assassinat de mon collègue à la radio, Hakim Taâkoucht, était l'un des coups les plus durs pour moi.
En ces moments, la décision était prise pour s'exiler à l'instar de plusieurs de mes collègues.» Quinze ans passés à Beyrouth dans l'exil, mais l'Algérie reste toujours dans son c'ur. Fadhila n'est pas amnésique, elle se souvient du moindre détail de sa traversée du désert. «Durant la même époque, les années 90, un certain Bouguerra Soltani, qui était déjà mon professeur à l'université, nous a traitées dans un article, moi et la poétesse Souhila Bourezg, ''d'ennemies de l'Islam'', c'était le comble du délire.» Comme elle se fait refuser de publier, surtout dans les revues littéraires et journaux en langue arabe. «C'est juste parce que je lutte contre l'archaïsme et que je suis porteuse de nouvelles idées qu'on refuse de me faire publier. On qualifie mes idées d'occidentalistes.» Le parcours littéraire de Fadhila Melkemi était dur, mais ni l'exil, ni le dénigrement qu'elle a subi n'ont pu la fléchir, ni à faire tarir sa plume.