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La politique de vaccination a été «sabotée»




Le ministre de la Santé règle ses comptes avec ceux qui ont «saboté» les campagnes de vaccination et pointe du doigt ceux qui ont profité de la résurgence des cas de choléra pour «ternir l'image de la République et du ministère de la Santé». Sans les nommer, Mokhtar Hasbellaoui considère que ces personnes «ne veulent pas du bien» pour l'Algérie.Nawal Imés - Alger (Le Soir)- La méfiance vis-à-vis de la vaccination des enfants n'est ni plus ni moins que le fruit d'un «sabotage» orchestré par des personnes ne «voulant pas le bien des Algériens», affirme le ministre de la Santé. Mokhtar Hasbellaoui affirme que les informations erronées véhiculées au sujet des dangers de la vaccination ont fini par créer un «trou» dans le calendrier vaccinal. Dans certaines communes affirme le ministre de la Santé, aucun enfant n'a été vacciné entre 2014 et 2017. Une situation qui a «cassé» la dynamique de la vaccination et entamé la confiance qu'avaient les Algériens dans le système de santé. Mokhtar Hasbellaoui, qui s'exprimait devant les membres de la commission santé du Sénat, affirme que les thèses développées par les personnes pointées du doigt étaient erronées puisque, dit-il, même s'il peut y avoir des accidents de vaccination mais que les bénéfices sont supérieurs aux risques. La vaccination gratuite et généralisée a permis à l'Algérie d'éradiquer la poliomyélite et la diphtérie mais également de réduire de 99% l'incidence de la rougeole. Des performances qui, dit-il, ne font pas plaisir aux «ennemis» de l'Algérie. Evoquant le récent épisode de choléra, le ministre de la Santé affirme que les cas de choléra enregistrés ces derniers mois ont servi à «certains» qui en ont fait un cheval de bataille pour «ternir l'image de la République et du ministère de la Santé». Il s'agissait, selon Hasbellaoui, de «cas familiaux sporadiques» plutôt que d'épidémie. Aucun cas n'a été enregistré depuis des semaines, , mais la vigilance reste de mise. Le dernier bilan arrêté par son département fait état de l'enregistrement de 110 cas confirmés et deux décès. Deux sources de contamination ont été identifiées. Le contrôle biologique se poursuit car affirme le ministre de la Santé, il faut maintenir la vigilance notamment avec les inondations. Le ministre de la Santé a rappelé qu'un plan d'urgence avait été déclenché et deux structures ont été dédiées à la prise en charge du choléra à savoir à Boufarik et à El Kettar, alors qu'une enveloppe de 140 millions de DA avait été dégagée pour renforcer en moyens des structures de santé. Egalement attendu sur la question de l'envenimement scorpionique, Mokhtar Hasbellaoui a rappelé que cette question faisait partie des problèmes de santé publique. En 2017, 45 123 cas de morsures avaient été recensés ayant causé 58 décès. Les enfants de moins 15 ans sont les plus exposés. Au fil des années, la population exposée au risque a augmenté en raison des aménagements urbains souvent faits sur des gîtes de scorpions, le rallongement des temps chauds mais également en raison de certaines croyances et pratiques. 39 wilayas sont actuellement concernées par le risque. Pour une meilleure prise en charge, le ministère de la Santé compte standardiser la prise en charge, finaliser le système de déclaration informatisé, actualiser le kit de prise en charge et améliorer le sérum anti-scorpionique. Le ministère de la Santé veut lyophiliser le sérum pour ne plus être tributaire de la chaîne de froid. Il compte également créer une unité d'extraction du venin à Ouargla en plus d'un observatoire du scorpion dans cette même ville avec comme objectif la réduction de la mortalité de 50% d'ici 2023.
N. I.

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