Algérie - Pièces détachées de rechange et accessoires

La pièce détachée en Algérie, Un marché d’importation de 3,5 milliards de dollars




Dans un point de presse improvisé en marge du Congrès arabe de la sous-traitance industrielle, organisé hier au Hilton, le ministre de la PME-PMI et de l’Artisanat, Mustapha Benbada, a exprimé ses craintes quant aux « carences » que connaît le domaine de la sous-traitance en Algérie.

Il estime que si l’on ne réagit pas à temps, l’Algérie serait contrainte à importer ce service à travers des sociétés étrangères. « L’activité de la sous-traitance est encore instable en Algérie. Les sociétés existantes travaillent généralement avec des entreprises étrangères qui exigent des normes internationales. La culture de la sous-traitance doit être encouragée », a estimé M. Benbada. La sous-traitance serait, en outre, un bon moyen pour faire baisser la facture des importations en Algérie. Rien que dans le secteur des pièces détachées et de la maintenance de l’outil de production, a déploré le ministre de la PME, la facture d’importation a atteint 3,5 milliards de dollars. L’écart avec les pays développés en matière de sous-traitance est flagrant. Selon M. Benbada, la sous-traitance a participé à hauteur de 15% dans la production industrielle dans l’Union européenne, 35% aux Etats-Unis et 56% au Japon. Le ministre de la PME-PMI a également déploré l’inexistence d’une réelle coopération entre les pays arabes. « Il y a actuellement une concurrence entre les pays arabes. Il faudra créer une complémentarité », a-t-il préconisé. Le premier Congrès arabe de la sous-traitance industrielle, organisé en collaboration avec l’Organisation arabe pour le développement industriel et minier (Onadim), vise justement à dessiner une stratégie commune pour développer la sous-traitance dans les pays arabes. Le directeur général de l’Onadim, Talâat Ben Dhafer, a ainsi souligné, dans son allocution d’ouverture, que la sous-traitance industrielle est représentée, dans les pays de l’Union européenne, par plus de 300 000 sociétés dont la valeur de leur production a atteint les 400 milliards d’euros et qui emploient plus de 7 millions de personnes. « Nous devons, a insisté M. Ben Dhafer, tracer une stratégie de sous-traitance à partir des expériences étrangères ». Dans un message lu au nom du président de la République, Abdelaziz Bouteflika a insisté sur le rôle particulièrement important de la sous-traitance dans l’émergence de pays développés et a appelé les entrepreneurs arabes à « dépasser les difficultés ». Le gouvernement algérien entend ainsi dessiner une nouvelle stratégie de sous-traitance. Le ministre de la PME-PMI et de l’Artisanat, Mustapha Benbada, a déjà proposé au gouvernement une nouvelle loi qui définirait les obligations des parties concernées par la sous-traitance ainsi que de mettre en place une agence pour le développement de la sous-traitance industrielle. Le gouvernement algérien, en coopération avec l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) et le Programme pour le développement (PNUD), s’échine, par ailleurs, à réanimer les bourses de sous-traitance, dont certaines se sont trouvées asphyxiées après que l’Etat ait cessé de leur apporter une aide financière. Le gouvernement a ainsi décidé de réinjecter 5 millions de dinars pour chaque bourse de sous-traitance.



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