Algérie - Tin Hinan

La légende d'une reine Tin Hinane




La légende d'une reine  Tin Hinane
Dans le cadre de la célébration du mois du patrimoine par la Direction de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou, la Maison de la culture Mouloud-Mammeri a abrité dans la matinée de jeudi une conférence sur "les Différentes légendes de la tradition orale et les différentes hypothèses connues sur Tin Hinane" animée par M. Cheriffi Naïm, historien au musée du Bardo. Selon le communiquant, si la majorité des découvertes archéologiques ont été faites de manière fortuite, celle de la sépulture de Tin Hinane a été rendue possible grâce à une légende orale. En effet, les Touaregs se transmettaient de génération en génération l'histoire d'une reine appelée Tin Hinane qui s'est installée au Hoggar et qui a donné naissance au peuple des Kel Ghela, la tribu noble des Touaregs. Le père de Foucault, qui a travaillé sur la société targuie, a collecté l'histoire de cette reine. Pierre Benoît s'en est inspiré pour écrire en 1919 le célèbre roman Antenia ou Antinéa, la reine des Atlantes n'est autre que Tin Hinane. Un anthropologue américain d'origine polonaise se met à la recherche de l'Atlantide de Pierre Benoît. Il se rend à l'Ahaggar en 1921, entame des recherches à Abaliss (à 80 km à l'Ouest de Tamanrasset) où, selon la légende orale locale, se trouve le tombeau de Tin Hinane, et en 1926, il découvre le fameux squelette de la reine des Touaregs. Il s'en empare et l'emporte avec ses bijoux à New-York où il l'expose la même année. La France se réapproprie le squelette et l'expose et en 1933, Tin Hinane revient en Algérie et est exposée au musée du Bardo où elle demeure à ce jour. Selon la légende, Tin Hinane est le mythe fondateur de la société targuie. Deux légendes racontent la création de la tribu noble des Kel Ghela. Selon la première, Tin Hinane avait une fille qui s'appelait Ghella et les enfants de celle-ci donnèrent les Kel Ghela. La seconde raconte que Tin Hinane a eu trois filles. Tinert, Timerwelt et Tahankout. Les Kel Ghela seraient les enfants de cette dernière. S'agisant de l'explication du nom Tin Hinane, les historiens avancent trois hypothèses. Selon la première le nom veut dire celle des (Tine) chambres, selon la seconde celle du campement (Tin Hinane qui était boîteuse ne quittait presque jamais son campement) et la dernière hypothèse, qui est la plus récente, formulée par Badi Dida, celle des voyages. La reine aurait vécu entre le IIIe et le Ve siècle à en juger par le mobilier funéraire trouvé dans sa tombe à l'image d'une lampe à huile romaine qui date du IVe siècle. Aujourd'hui, une polémique partage les historiens algériens sur la légende de Tin Hinane. Si une partie soutient qu'il ne faut pas ouvrir le dossier de la reine et laisser la légende prendre le dessus sur la réalité historique, d'autres estiment par contre il faut oser ouvrir le dossier Tin Hinane qui ne serait pas la mère des Touaregs qui existaient bien avant l'arrivée de la reine. Les défenseurs de cette hypothèse se réfèrent aux peintures rupestres du Tassili. Une hypothèse qui risque de bouleverser toute la hiérarchie de la société targuie.
Dans le cadre de la célébration du mois du patrimoine par la Direction de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou, la Maison de la culture Mouloud-Mammeri a abrité dans la matinée de jeudi une conférence sur "les Différentes légendes de la tradition orale et les différentes hypothèses connues sur Tin Hinane" animée par M. Cheriffi Naïm, historien au musée du Bardo. Selon le communiquant, si la majorité des découvertes archéologiques ont été faites de manière fortuite, celle de la sépulture de Tin Hinane a été rendue possible grâce à une légende orale. En effet, les Touaregs se transmettaient de génération en génération l'histoire d'une reine appelée Tin Hinane qui s'est installée au Hoggar et qui a donné naissance au peuple des Kel Ghela, la tribu noble des Touaregs. Le père de Foucault, qui a travaillé sur la société targuie, a collecté l'histoire de cette reine. Pierre Benoît s'en est inspiré pour écrire en 1919 le célèbre roman Antenia ou Antinéa, la reine des Atlantes n'est autre que Tin Hinane. Un anthropologue américain d'origine polonaise se met à la recherche de l'Atlantide de Pierre Benoît. Il se rend à l'Ahaggar en 1921, entame des recherches à Abaliss (à 80 km à l'Ouest de Tamanrasset) où, selon la légende orale locale, se trouve le tombeau de Tin Hinane, et en 1926, il découvre le fameux squelette de la reine des Touaregs. Il s'en empare et l'emporte avec ses bijoux à New-York où il l'expose la même année. La France se réapproprie le squelette et l'expose et en 1933, Tin Hinane revient en Algérie et est exposée au musée du Bardo où elle demeure à ce jour. Selon la légende, Tin Hinane est le mythe fondateur de la société targuie. Deux légendes racontent la création de la tribu noble des Kel Ghela. Selon la première, Tin Hinane avait une fille qui s'appelait Ghella et les enfants de celle-ci donnèrent les Kel Ghela. La seconde raconte que Tin Hinane a eu trois filles. Tinert, Timerwelt et Tahankout. Les Kel Ghela seraient les enfants de cette dernière. S'agisant de l'explication du nom Tin Hinane, les historiens avancent trois hypothèses. Selon la première le nom veut dire celle des (Tine) chambres, selon la seconde celle du campement (Tin Hinane qui était boîteuse ne quittait presque jamais son campement) et la dernière hypothèse, qui est la plus récente, formulée par Badi Dida, celle des voyages. La reine aurait vécu entre le IIIe et le Ve siècle à en juger par le mobilier funéraire trouvé dans sa tombe à l'image d'une lampe à huile romaine qui date du IVe siècle. Aujourd'hui, une polémique partage les historiens algériens sur la légende de Tin Hinane. Si une partie soutient qu'il ne faut pas ouvrir le dossier de la reine et laisser la légende prendre le dessus sur la réalité historique, d'autres estiment par contre il faut oser ouvrir le dossier Tin Hinane qui ne serait pas la mère des Touaregs qui existaient bien avant l'arrivée de la reine. Les défenseurs de cette hypothèse se réfèrent aux peintures rupestres du Tassili. Une hypothèse qui risque de bouleverser toute la hiérarchie de la société targuie.

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