Algérie - A la une



Résumé : Hakima affronte une situation des plus biscornues. Nadia, sa belle-s?ur, la traite de tous les noms. Pour elle, elle n'est qu'une intruse qui veut hériter des biens de la famille. Mais Si Mustapha remet les pendules à l'heure. Nadia est offusquée. Elle préfère quitter les lieux après avoir subi l'humiliation d'un passé qu'elle voulait enterrer.EPILOGUE
Nawel reprend de la salade et sourit à Adel qui était assis en face d'elle.
- J'aime beaucoup cet endroit, lui dit-elle. Je ne savais pas que tu connaissais de coins aussi sensass.
Adel sourit.
- Je te ferais découvrir le paradis sur terre. Consens à donner une suite favorable à ma proposition.
Nawel sourit.
- Une telle proposition mérite une longue réflexion Adel. Lorsqu'on s'engage avec une personne, c'est pour toute une vie. Cela fait tout de même peur. Tu ne trouves pas '
Adel lui prend les mains.
- Moi, j'ai déjà fait mon choix. Je ne reviens pas là-dessus. Je suis journaliste, fils unique d'une famille qui se compose de quatre filles et de mes parents. Mes s?urs sont toutes mariées. Mes parents vivent dans un quartier sur les hauteurs de la ville. Et si cela peut te rassurer, je t'informe que je viens d'acquérir un appartement semi-fini, et je pense qu'il sera fin prêt d'ici la fin de l'année.
Nawel repense à sa solitude. À la villa de son père où résonne le silence depuis plusieurs années.
- Détrompe-toi, Adel. Vivre auprès de tes parents ne me dérangerait nullement. Bien au contraire, j'ai toujours rêvé de la chaleur d'une famille.
Adel lui jette un regard étonné.
- Tu es aussi malheureuse que ça, Nawel '
- Bien plus que tu ne le crois. Je me sens si seule ! Parfois, je me demande même si mon père se rappelle de mon existence. Depuis que j'ai terminé mes études, il ne s'occupe plus de moi. Nous nous faisons un signe vague de temps à autre lors de certaines occasions ou de fêtes. Mon père dépose une valise pour en reprendre une autre. Il est partout sauf chez lui, et rencontre un tas de gens sauf sa propre fille.
Nawel se tut. Elle ne pouvait aller plus loin, l'émotion lui avait noué la gorge. Adel déglutit, avant de lancer :
- Je ne connaissais pas cet aspect de ta vie, Nawel. Excuse-moi si j'ai remué le couteau dans la plaie.
Nawel tente de sourire.
- Non. Tu n'a rien remué. Ma vie n'a jamais été un fleuve tranquille. Heureusement que je n'ai pas raté mes études.
Elle secoue la tête et poursuit.
- Je n'ai pas connu ma mère. Elle est décédée alors que j'étais encore en bas âge. Mais je ne connais pas non plus mon père. Pourtant, il est bien vivant. Sait-il le mal qu'il m'a fait ' Sait-il qu'à la place des chèques qu'il me signait, un regard attentionné de lui m'aurait comblé ' Il m'a privée de son affection et de sa présence, et même lorsqu?il est présent, son esprit est tellement absorbé par ses affaires qu'il oublie jusqu'à mon existence.
Adel lui reprend la main et lui dit d'une petite voix :
- Je comprends pourquoi tu préfères encore la cité U.
Elle hoche la tête.
- Au moins là, j'ai Hakima et les autres filles autour de moi. Je me sens bien moins seule que dans notre villa.
Le jeune homme est ému.
- Je ne sais quoi te dire, Nawel. Mais je te promets une chose : je tenterais par tous les moyens de combler ce manque affectif dont tu souffres. J'espère te faire oublier tout ce passé que tu portes tel un boulet à ta cheville et qui continue à te torturer.
Nawel rit.
- Tu n'as pas peur du médecin, Adel ' Tu n'as pas peur de ma blouse blanche et des injections '
- Non ! Je ne pense pas qu'auprès d'une femme telle que toi, j'aurais à affronter encore de telles phobies. Tu parais si sûre de toi Nawel, que j'ai du mal à croire qu'au fond de ton âme se cache une grande
souffrance.
Nawel pousse un soupir.
- Que de souffrances cache un être humain au fond de lui !
- Alors. Que décides-tu '
- Hein '
- Que décides-tu ' Veux-tu devenir mon épouse '
Nawel le regarde dans les yeux.
- Patience. Tu auras ma réponse au moment opportun.
La journée tirait à sa fin. Un petit vent s'était levé, et quelques nuages s'amoncelaient. Après la chaleur de la journée, un orage ne serait pas de trop.
Nawel ouvre la porte de sa chambre et donne la lumière.
- Hakima !
La jeune fille s'étire et se redresse pour s'asseoir dans son lit.
- Bonsoir Nawel.
- Mais quand est-ce que tu es
rentrée '
- Dans l'après-midi.
Nawel dépose ses affaires et vient se mettre près d'elle.
- Comment cela s'est-il passé à
Batna '

(À SUIVRE)
Y. H.
[email protected]
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