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La diversité culturelle DZ présentée à Londres



Du 29 juin au 14 juillet, la scène culturelle DZ fut fortement présente au festival Shubbak de Londres. Outre la projection du docu Des moutons et des hommes et de la fiction Les Bienheureux, respectivement de Karim Sayad et Sofia Djama, s'est déroulée l'exposition collective "Belonging, Sideways", qui a regroupé cinq artistes contemporains. Le commissaire de cet évènement Toufik Douib explique dans la présentation : "Tout au long de son histoire, le territoire algérien a été exposé à de nombreux conflits, qui ont contribué à façonner sa société éclectique et fragmentée.Alors, les vestiges d'anciens et récents traumatismes sont encore perceptibles dans le paysage actuel". Tout en ajoutant : "Une génération jeune et engagée offre de nouvelles perspectives visant à relier les régions géographiques et les ethnies disparates du pays, dans le but de comprendre et, éventuellement, de recouvrer leur relation avec cette terre partagée". À cet effet, "Belonging, Sideways" est une exposition à travers laquelle "les artistes explorent les liens entre l'identité et l'espace.
Leur point de départ est souvent une recherche autobiographique. Venant de différents coins de l'Algérie ; des zones rurales, urbaines, arides ou côtières, chaque artiste embarque les visiteurs dans des lieux particuliers, qui ont été touchés par les mouvements, l'exil où des identités diverses coexistent". Selon le communiqué, la "mère patrie" est redéfinie comme "un terrain personnel complexe, où l'exploration biographique se mêle à la recherche cartographique, créant ainsi des chroniques intimes et poignantes".
Ainsi, cette exposition visuelle donne "l'opportunité à une nouvelle génération d'artistes de livrer une vision singulière de la cohésion sociale et de la diversité culturelle en Algérie". À cette occasion, le public londonien a pu découvrir au long de ces journée du festival, les routes cousues Trig m'khayta de Mounir Gouri qui signifie "l'accord ou l'arrangement fait pour traverser le pays de manière illégale. Une installation où les plaques d'argile rappellent la forme de la terre tandis que les fils noirs dessinent des frontières, des routes et des passages aménagés".
Cette exposition a également réuni Sarah Ouadah et Fethi Sahraoui, qui ont présenté respectivement leurs ?uvres Sur les pas de la Hyzia (inspirée par sa thèse sur la numérisation de la culture populaire, l'artiste-illustratrice réinterprète le célèbre poème algérien du XIXe siècle "Hyzia" en projet visuel fantastique). Et Mercy Island est une série de clichés des scènes "de la vie ordinaire dans les camps de réfugiés sahraouis situés à Tindouf". Pour sa part, Rima Djahnine a travaillé sur Le retour en territoire intime, ce qu'il en reste et Diary : Exile de Abdo Shanan, fait partie "d'une trilogie géo-photographique en cours de création que l'artiste a entamé en 2014 en Algérie et qui sera suivie de récits du Soudan, pays dont il est aussi originaire, ainsi que la Libye où il avait vécu".
Pour rappel, le festival Shubbak de Londres, est l'évènement le plus "important" consacré à la culture arabe contemporaine au Royaume-Uni. "Il présente des artistes arabes remarquables. Le programme comprend des avant-premières britanniques et de nouvelles commandes de plus de 150 artistes basés dans la région arabe, en Europe et au Royaume-Uni. (?), à travers un mélange d'arts visuels, de films, de musique, de théâtre, de danse et de littérature".

H. M.
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