Algérie - A la une

La défense et Lamouchi, les deux lacunes des Eléphants




La défense et Lamouchi, les deux lacunes des Eléphants
5 buts encaissés lors des 5 derniers matchs contre 0 but encaissé en 9 matchs.
Si tout le monde s'accorde à dire que la Côte d'Ivoire est l'un des favoris incontestables pour remporter la CAN-2013, au vu de la richesse de son effectif constitué en majorité de joueurs évoluant dans les plus grands championnats européens, il n'en demeure pas moins que la sélection a quelques lacunes. Ce n'est pas une équipe parfaite, car si tel était le cas, elle aurait remporté la dernière CAN et même celle d'avant, en 2010. Elle est forte par ses individualités, mais souffre du défaut de cette qualité, à savoir des caractères qui s'entrechoquent, au point d'engendrer parfois des conflits.
La crise politique de 2011 avait tu les conflits internes
On est loin encore du cas de la sélection du Cameroun où le conflit larvé entre joueurs a évolué en un clivage public entre deux clans, l'un emmené par Samuel Eto'o, et l'autre conduit par Alexandre Song. Cependant, l'existence de «courants» au sein de la sélection ivoirienne est une réalité. La crise politique qu'avait vécue le pays en 2011, avec une guerre civile entre les partisans de l'ancien président, Laurent Gbagbo, et l'actuel, Alassane Ouattara, a unifié la sélection et fait taire les conflits, les joueurs ayant été conscients de leur statut du seul vecteur d'unité nationale, mais les frictions demeurent dans le vestiaire où les «meneurs» dictent leur loi.
5 buts encaissés lors des 5 derniers matchs contre 0 but encaissé en 9 matchs
En sus de ce conflit d'égo, la sélection souffre d'un problème technique que les médias ivoiriens n'ont de cesse de signaler depuis quelques mois : la défense, point fort de l'équipe lors de la CAN-2012 où la sélection ivoirienne n'avait encaissé aucun but, est devenue son point faible. 2 buts encaissés face au Maroc, dont un à l'avant-dernière minute, 2 buts encaissés à domicile face au Sénégal et un 1 encaissé en match amical face à la Russie. Cela donne 5 buts encaissés lors des 5 derniers matches alors que la Côte d'Ivoire n'avait encaissé aucun but en 9 matchs d'affilée disputés entre le 13 janvier et le 29 février.
Lamouchi ne bride plus ses attaquants, mais il le paye en défense
En cela, le sélectionneur Sabri Lamouchi est montré du doigt par des journalistes ivoiriens qui lui reprochent son manque de rigueur. Il faut le reconnaître : l'ancien international français a libéré ses joueurs sur le plan offensif, évitant de les brider tactiquement comme certains de ses prédécesseurs, mais le contrecoup en est une plus grande perméabilité de la défense. C'est le prix à payer et les adversaires des Ivoiriens, dont l'Algérie, seraient bien inspirés de tenter d'en tirer profit.
Il n'impressionne pas des joueurs qui ont connu Mourinho, Guardiola et Ancelotti
Cela dit, le plus grand handicap des Eléphants est justement un concentré des deux lacunes sus-citées : Lamouchi n'a pas la stature et l'aura nécessaires pour imposer son autorité à un groupe formé de superstars. Nouveau dans le métier, il n'a logiquement aucune réalisation à son palmarès, ce qui fait de lui un «bleu» qui n'impressionne pas des joueurs qui ont connu les Mourinho, Hiddink, Ancelotti, Guardiola, Houllier et autres Mancini. Etablir la liste des 23 pour l'Afrique du Sud et gérer un vestiaire aussi caractériel que celui de la sélection de Côte d'Ivoire sera le plus gros challenge de Lamouchi. Surtout après une défaite qui sonnerait la fin de l'état de grâce...
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)