Algérie - Revue de Presse

La crainte de l?opposition Syrienne


Coup de tonnerre dans le ciel gris du régime syrien : le 16 octobre dernier, plusieurs partis d?opposition ainsi que des personnalités nationales cosignent « l?appel de Damas pour un changement national et démocratique », « C?est une première : les courants d?opposition les plus différents ont adhéré à l?appel », souligne l?ancien général Abou Nidhal Mahmoud Djadid, opposant syrien en exil à Alger depuis une vingtaine d?années, contacté hier. Des Frères musulmans au Front démocratique kurde de Syrie, en passant par les organisations locales des droits humains, l?appel a créé un large consensus. Sur un forum de discussion sur l?actualité arabe sur Internet, un internaute d?Alep souhaitait « la pendaison pour les opposants qui jouaient le jeu des Américains ». Entre opposition au système Assad et à « l?intervention étrangère » comme le rappelle « l?appel de Damas », al mouâradha syrienne semble disposer d?un étroit champ de man?uvre. « L?expérience irakienne nous a instruits. Les hommes de l?opposition syrienne ne se comporteront sûrement pas comme l?ont fait les opposants irakiens », précise l?ancien haut gradé Abou Nidhal qui estime qu?implicitement, « les Etats-Unis ne demandent pas grand-chose à l?opposition, mais brandissent devant Damas le poids de l?opposition ». En résumé, l?opposition refuse l?ingérence, mais profite des pressions, comme le fait observer Abou Nidhal Mahmoud Djadid. « Mehlis n?apporte pas encore de preuves... », dit-il. D?après lui, le rapport d?enquête de Mehlis, remis au secrétaire général de l?ONU, est « politisé » et « reprend les thèses des politiciens libanais » tout en « éliminant le rôle d?Israël ». « Dans son rapport préliminaire (daté d?août dernier), Mehlis a dit avoir rencontré 13 Israéliens en Suisse qui lui ont fourni des numéros de téléphone portable. Les navires israéliens effectuent des écoutes au large des côtes », rappelle Abou Nidhal. Si l?opposition syrienne trouve l?opportunité de pousser ses revendications plus loin à la faveur de l?actualité, le régime de Bachar Al Assad est-il fragilisé pour autant ? « Peu. Les appareils sécuritaire, militaire et politique du régime sont très complémentaires », estime l?officier en exil. A ses yeux, les pressions américaines sont essentiellement alimentée par l?explosif dossier irakien. « La Syrie a placé 10 000 hommes le long de ses frontières avec l?Irak et a multiplié les contrôles dans les postes frontaliers. Avec ses 600 kilomètres de frontières avec Israël, Damas ne peut faire mieux. Or les Américains veulent plus », indique Abou Nidhal qui prévoit une surenchère US d?ici au 15 décembre, date de la prochaine publication d?un rapport d?enquête probablement plus complet.
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