Algérie - A la une

La confrérie Tidjanie joue un rôle important dans la propagation des valeurs de l'Islam et de la paix



La confrérie Tidjanie, dont le siège est à Ain-Madhi (wilaya de Laghouat), joue un rôle "important" dans la propagation des valeurs de l'Islam et de la paix en intervenant de manière "efficace" par le dialogue, dans le règlement des conflits politiques, notamment en Afrique, a affirmé jeudi le Khalife général de la confrérie, Cheikh Mohamed Ben Ali El-Arabi Tidjani.La confrérie Tidjanie compte plus de 350 millions adeptes dans plus de 100 pays, ce qui lui a permis de figurer parmi les plus puissantes et influentes institutions religieuses, politiques, sociales et économiques en Afrique, a indiqué le Khalife général dans un entretien exclusif à l'APS avant son départ à Dakar pour assister à l'enterrement du Cheikh Tidjani Ibrahim Niass, Khalife de la Tariqa Tidjaniya de Médina Baye (Sénégal).
Elle a ainsi joué un rôle déterminant dans la diffusion de l'Islam et de la paix en Afrique de l'Ouest, par exemple, où elle a contribué à l'embrassement par des dizaines de milliers d'Africains de la religion musulmane, devenus adeptes de la Tariqa (confrérie) Tidjanie pour ce qu'elle véhicule comme valeurs spirituelles contenues dans le Saint Coran et la Sunna du prophôte Mohamed (QSSSL).
Cheikh El-Arabi a évoqué, en outre, la contribution directe de la confrérie dans le règlement de conflits en Afrique, citant, entre autres, son implication dans le règlement du conflit du Darfour, en s'impliquant personnellement dans le dialogue instauré entre les protagonistes et l'aboutissement à une solution ayant conduit au désarmement.
La question libyenne est également évoquée dans cet entretien du khalife général de la Confrérie Tidjanie, qui fait état de ses consultations avec des responsables de la zaouia Tidjanie en Libye, et soulignant, à ce propos, l'unicité du peuple libyen musulman, de son histoire et de sa langue.
Cheikh El-Arabi se dit favorable à une solution pacifique qui, dit-il, ne peut se concrétiser que par l'acceptation des parties en conflit de s'asseoir à la table de dialogue pour lequel il se dit disposé à contribuer à la facilitation, tout en réaffirmant que la solution est exclusivement libyenne, et en pointant des mains étrangères qui "alimentent le feu de la discorde dans ce pays".
A ce sujet, Cheikh El-Arabi a valorisé le rôle de l'Algérie, sous la conduite du Président de la République Abdelmadjid Tebboune, dans le règlement de cette crise, qu'il appuie d'ailleurs, ainsi que celui de la diplomatie algérienne qui s'emploie à trouver une solution "proche" à la crise dans ce pays frère, loin de toute ingérence étrangère.
En réponse à une question sur la vision de la zaouia Tidjanie concernant la nouvelle Algérie, le Khalife général de la confrérie, Cheikh Mohamed Ben Ali El-Arabi a estimé que le peuple algérien est sorti massivement et de façon pacifique le 22 février 2019 pour réclamer une série de revendications et de droits, affirmant qu"'il existe des prémices de satisfaction de ces revendications".
Lire aussi: Décès du khalife général Médina Baye (Sénégal): Condoléances du Président Tebboune
Il demandera, pour cela, aux Algérie0ns de se montrer patients envers l'Etat qui fait face actuellement à des contraintes liées à la chute des prix du pétrole et la pandémie du Covid-19 ayant "gêné" le processus de développement.
Cheikh Tidjani a exprimé, par ailleurs, sa fierté des "belles images de solidarité et d'entraide" affichées par la jeunesse algérienne durant la pandémie du Covid-19, se disant "fier de son algérianité" face à la "spontanéité, l'humanisme et la détermination" de ces jeunes.
Le Khalife général de la confrérie Tidjanie a aussi, adressé un message de remerciements à l'armée des blouses blanches, personnels médicaux et paramédicaux, affirmant que l'importance de leur rôle n'est pas moindre de celui des Moudjahidine de la glorieuse Révolution de libération, s'appuyant sur un verset coranique (verset d'El-Meida) où il est dit que celui qui sauve une vie est tout comme il aurait sauvé l'humanité.
El Cheikh rendra un hommage également aux éléments de la protection civile, de la sureté nationale, de la gendarmerie nationale et de l'Armée nationale populaire, pour leur rôle lors de cette crise sanitaire qui a affecté l'Algérie et le Monde entier.
Dans un aperçu historique sur la confrérie Tidjanie, Cheikh Mohamed Ben Ali El-Arabi a rappelé qu'elle a été fondée par Cheikh Abou Abbès Ahmed Ben Mohamed Benmokhtar Ben Ahmed Ben Mohamed Salem Tidjani, né en 1737 à Ain-Madhi (Laghouat). Il y a appris le Coran et y a étudié les sciences légales et le Fikh, avant de voyager dans le cadre de son enseignement religieux dans différents pays, à l'instar du Maroc, la Tunisie, l'Egypte et l'Arabie Saoudite.
Il revient, à l'âge de 46 ans, en Algérie où il fonde, à Boussemghoune (wilaya d'El-Bayadh), la confrérie qui portera son nom (Tariqa Tidjania) et dont le siège sera installé plus tard à Ain-Madhi (Laghouat).
Le fondateur de la confrérie Si Ahmed Tidjani a légué une série de publications, dont un ouvrage intitulé "Djouher El-Maâni oua Boulough El-Amani fi Faid Sidi Abi Abbès Tidjani" et qui représente un ouvrage référence de la confrérie Tidjanie.
Les enseignements de la confrérie s'appuient sur le savoir et la jurisprudence de son fondateur Cheikh Ahmed Tidjani (Abou Abbès) capitalisés tout au long de ses voyages d'études à travers le monde, a-t-il relevé.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)