Algérie - Revue de Presse

La classe politique scandalisée


Les partis politiques tirent la sonnette d?alarme. La flambée des prix des produits de large consommation et la dégradation du pouvoir d?achat des Algériens risquent, selon les représentants des formations politiques que nous avons contactés hier, d?engendrer une explosion sociale sans précédent. Ils critiquent, dans ce sens, le gouvernement et l?appellent à prendre des mesures susceptibles d?apaiser la situation avant la prochaine rentrée sociale. Le FFS, le PT, le RCD et le RND ont établi le même constat : « Le pays est dans une situation paradoxale. Malgré l?embellie financière, la population n?arrive pas à subvenir à ses besoins. » C?est ce que note particulièrement le FFS. Selon Karim Tabbou, premier secrétaire du parti, « les recettes historiques accumulées par le pays ces dernières années n?ont été utilisées que pour l?élargissement de la clientèle. Soulignant le marasme social qui règne au milieu de la population, le deuxième homme du FFS s?interroge sur les objectifs visés à travers la création d?une telle situation. « Où veut-on pousser la population ? Est-ce que le scénario de 1988 ne plane pas dans l?air ? Il y a une logique d?aventure dans la gestion des affaires du pays », dira-t-il. Le plus inquiétant, précise-t-il, « est que la situation actuelle n?inquiète plus les autorités ». Fidèle à sa position antiprivatisations, le Parti des travailleurs (PT) appelle à un changement de politique. « La situation est alarmante. Nous ne faisons pas de la politique politicienne si nous disons que toutes les politiques menées jusque-là obéissent à des pressions étrangères. Ces pressions ont mené à la fermeture de 1500 entreprises et la perte de un million de postes d?emploi », affirme Ramadhan Taâzibt, député du PT. « le travaileur marginalisé » Les solutions à ces problèmes passent, selon lui, « inévitablement par la suspension des politiques actuelles et l?adoption d?un plan de développement économique qui encouragerait le secteur productif ». A ce plan, il faut ajouter, selon lui, la lutte contre l?emploi précaire. Pour comprendre le paradoxe, selon le RCD, « il faut savoir que toutes les politiques adoptées par le gouvernement ces dernières années n?ont jamais eu d?effet positif sur la vie des citoyens ». « Les stratégies du gouvernement ont toujours marginalisé les travailleurs. Il n?y a aucune mesure susceptible d?apaiser le front social », indique Kader Groussene, coordinateur et secrétaire national chargé de l?administration et des finances au RCD. Le RND, en revanche, voit le problème sous un autre angle. La flambée des prix des produits de première nécessité est, selon le chargé de communication de ce parti, Miloud Chorfi, « le fruit de la spéculation, d?autant que ces produits ont été toujours soutenus par l?Etat ». « Nous, au RND, nous suivons la question avec beaucoup d?attention et nous pensons que le gouvernement prendra le problème en charge et trouvera une solution concrète à ce problème », souligne-t-il.


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