Algérie - A la une

La capitale de l'Ahaggar toujours au rendez-vous



Devancés par l'infatigable Kheira, une sexagénaire dont le nom est intimement lié à la protestation contre le régime politique en place et tous les responsables qui l'incarnent, de nombreux manifestants ont pris part, hier, au 31e vendredi de mobilisation populaire dans la capitale de l'Ahaggar.Le nouvel itinéraire emprunté suite au changement du siège de la wilaya, où convergeaient habituellement les protestataires après chaque marche, n'a rien changé au rythme de la révolution populaire qui demeure toujours intacte. Des slogans hostiles au pouvoir ont été ainsi scandés tout au long de la marche qui s'est ébranlée de la place d'Illamen, symbole de la résistance targuie contre le joug colonial, jusqu'à la cité administrative, en passant par le quartier huppé de Sersouf.
Les manifestants ont tenu à répondre aux intimidations visant à essouffler le mouvement citoyen qui, a-t-on remarqué, gagne de plus en plus en intensité. Intervenant dans ce sens, Mohammed Mbarek Kedida, enseignant universitaire et acteur de la révolution citoyenne à Tamanrasset, a mis en garde contre l'infiltration du hirak et la réapparition de certains partis microscopiques qui ont, dans un passé récent, soutenu mordicus "le cadre" du président déchu.
Il a ainsi appelé à plus de vigilance pour éviter le jeu trouble des formations politiques qui veulent se réapproprier les espaces publics et les tribunes destinées à prononcer leur discours de la haine. "Nous ne devons pas laisser les choses évoluer vers cette tendance dangereuse. Nous devons nous concentrer sur la crise politique afin de parvenir à déjouer les actions attentatoires au pacifisme de notre mouvement et, du coup, éviter les man?uvres nourrissant les conflits idéologiques et surtout le régionalisme cautionné par les autorités depuis ces vingt dernières années", suggère notre interlocuteur, en dénonçant le black-out et le parti pris de certains médias au profit de mafieux qui tentent par tous les moyens de s'accrocher au pouvoir envers et contre la volonté du peuple. L'acte 31 de la mobilisation intervient aussi pour réitérer le rejet de la population de cette wilaya du Grand-Sud à l'élection présidentielle que comptent organiser les autorités honnies le
12 décembre prochain en criant à tue-tête : "Makanch intikhabat ya l'îssabat" (Pas d'élection, bande de mafieux).
RABAH KARECHE



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