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Les eurodéputés ont soulevé plusieurs cas de violation des droits fondamentaux des Sahraouis par les autorités marocaines. L'Union européenne ferme généralement les yeux sur les violations marocaines des droits de l'homme dans les territoires sahraouis libérés.Plusieurs eurodéputés ont interpellé par écrit la Commission européenne pour exiger la nécessaire adaptation de l'aide humanitaire de l'Union européenne (UE) destinée aux réfugiés sahraouis, ainsi que sur la situation des prisonniers sahraouis au Maroc et le respect des droits de l'homme. Cette interpellation est logique vue que le nombre de Sahraouis qui vivent dans les camps de réfugiés de Tindouf a augmenté. Cette augmentation est d'ailleurs confirmée par le dernier (2018) recensement du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR).
C'est justement sur la base de données contenues dans le rapport du HCR qu'une douzaine d'eurodéputés ont rappelé à la Commission européenne qu'en 2018, le besoin de financement est passé de 66 millions de dollars à 71 millions en 2019, l'interpellant sur son intention d'adapter son aide financière aux nouveaux chiffres établis par le HCR, ainsi que sur la compensation de l'aide financière perdue, imputable au retard dans la programmation.
Les eurodéputés ont également rappelé, selon l'APS qui rapporte l'information, que la Commission européenne a déclaré précédemment qu'une évaluation de la vulnérabilité était nécessaire pour mettre à jour son plan financier concernant l'aide humanitaire destinée aux réfugiés sahraouis.
Tortures et privations
Les eurodéputés ont également interrogé la Commission sur la possibilité de recourir à ses instruments externes, y compris Erasmus + (programme de l'UE en faveur de l'éducation, la formation et le sport), pour «améliorer les conditions de vie des réfugiés et remédier au manque d'opportunités pour la jeune génération sahraouie». S'agissant du respect des droits de l'homme, rapporte l'APS, d'autres eurodéputés ont soulevé plusieurs cas de violation des droits fondamentaux des Sahraouis par les autorités marocaines.
Ainsi, l'eurodéputée Paloma Lopez Bermejo a, selon la même source, interpellé la Commission sur la situation des prisonniers sahraouis au Maroc, qui se voient, entre autres, «refuser le droit de recevoir la visite de membres de leurs familles et d'avocats de la défense».
Mme Lopez a indiqué, dans une autre question, que la persécution politique et les procès improvisés par le gouvernement marocain sont le lot quotidien des citoyens sahraouis, qui «subissent la torture une fois arrêtés», citant un des cas les plus récents, en l'occurrence celui du militant Ali Saadaoui, arrêté le 10 avril 2019 pour avoir placé des drapeaux sahraouis dans le territoire occupé de El Aâyoun.
Mme Lopez a indiqué, par ailleurs, que ce ne sont pas seulement les citoyens sahraouis qui sont touchés par les agissements du gouvernement marocain qui vont à l'encontre des droits fondamentaux, mais que des citoyens européens en souffrent également. «Un de ces cas est celui de Claude Mangin-Asfari, une Française mariée au militant et avocat sahraoui, Naâma Asfari», a précisé Mme Lopez. «M. Asfari est actuellement en prison et le gouvernement marocain a empêché à plusieurs reprises son épouse de lui rendre visite», a-t-elle ajouté.
De son côté, l'eurodéputé Javier Couso Permuy a interpellé la Commission européenne sur le cas du militant prônant l'autodétermination du Sahara occidental, Hussein Bachir Brahim, qui a demandé l'asile politique aux Iles Canaries, mais qui a été conduit par les autorités espagnoles dans un centre de détention pour immigrants, puis extradé pour se retrouver en prison de Luidadya, à Marrakech, et il pourrait être condamné à une peine de 10 à 15 ans de prison.
? Appel à la mobilisation autour du Front Polisario
Le directeur national, conseiller au secrétariat de l'organisation politique du Front Polisario, Ibrahim Essalem Azzrouk, a appelé le peuple sahraoui à se mobiliser autour du Front Polisario, seul et unique représentant légitime du peuple sahraoui, et à s'attacher à l'unité nationale, en tant que choix stratégique pour tous les Sahraouis. La déclaration de M. Azzrouk intervient à l'occasion du début de la célébration du 46e anniversaire de la création du Front Polisario, jeudi à Boujdour.
Cette manifestation a été marquée par la distinction de plusieurs cadres du Front Polisario ayant reçu une formation lors de la période précédente, et ce, pour leurs efforts consentis. Selon les médias sahraouis, Le secrétariat de l'organisation politique a tracé un programme pour la célébration du 46e anniversaire de la création du Front Polisario à travers les différentes wilayas. R. I.
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