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L'Eeha de Tamanrasset lance une formation en langue des signes


Près de vingt personnes travaillant pour le compte de l'Ansej et du centre de formation professionnelle et d'apprentissage Ibn-Rochd ont pris part à la formation organisée par l'Eeha (Ecole pour enfants handicapés auditifs), en collaboration avec la direction de l'action sociale.La formation à laquelle ont également participé des activistes de l'association nationale Green Tea pour les aides humanitaires et la promotion de la santé et ceux de l'association de jeunes pour l'orientation et la réforme s'inscrit dans la perspective d'améliorer le service public destiné à cette frange, en essayant de faire comprendre le langage gestuel pour pouvoir communiquer avec les malentendants, les orienter et les accompagner dans leur intégration sociale. Selon les organisateurs, cette session se veut une occasion de se mettre en pratique pour comprendre particulièrement les signes familiers concernant les sourds et leur environnement.
Elle a été encadrée par une spécialiste en orthophonie et trois autres maîtres d'enseignement spécialisés qui se sont focalisés sur la nécessité d'avoir une autonomie de communication avec les sourds-muets et l'interaction suscitée par le dialogue et les réponses à des questions simples ainsi qu'à la demande des objets.
Les participants à cette formation ont également appris à se présenter et à présenter d'autres personnes des deux sexes, à décrire les couleurs, les chiffres, l'iconicité des personnes et quelques expressions quotidiennes.
À l'issue de cette formation, les bénéficiaires, estiment les organisateurs, seront en mesure d'entrer en contact avec les sourds et de tenir une conversation simple en langue des signes. Ils ont appris à communiquer sans souffler le moindre mot, avec des mimes, des gestes et l'expression du corps et du visage et le vocabulaire appartenant aux différents registres de la vie quotidienne de cette frange aux besoins spécifiques.
Il convient de noter que l'initiation à la langue des signes, scindée en 15 séances de 2 heures chacune, a surtout permis d'être sensibilisés aux problématiques quotidiennes que rencontrent les malentendants dans cette wilaya, notamment en matière de communication.
En raison de l'isolement dont certains d'entre eux souffrent en l'absence d'une réelle prise en charge et de l'incompréhension qu'ils rencontrent au quotidien, particulièrement dans les zones enclavées, ils sont plus exposés à des situations de souffrance, souvent à l'origine de troubles psychiques et psychiatriques.
D'où la présence d'un spécialiste en psychiatrie de l'établissement public hospitalier de Tamanrasset à cette formation, qui s'est clôturée par la remise d'attestations dans une ambiance de convivialité à nulle autre pareille.

RABAH KARÈCHE


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