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«L'Algérie n'est pas concernée par les lots incriminés» Lait contaminé par des bactéries provoquant le botulisme



L'Algérie n'est pas concernée par le lait contaminé produit par la compagnie Fonterra en Nouvelle-Zélande. Elle n'importe pas le lait maternisé et les boissons énergisantes pour sportifs contaminés par la bactérie qui provoque le botulisme.Les services de contrôle vétérinaire du ministère de l'Agriculture affirment que «l'Algérie n'est pas concernée» par le lait contaminé produit en Nouvelle-Zélande par la compagnie Fonterra. Celle-ci avait reconnu, dans un communiqué officiel, que «des bactéries sécrétant de la toxine botulique» avaient été découvertes «dans des produits comme la substance utilisée dans la fabrication du lait infantile et les boissons énergisantes pour les sportifs exportés vers la Chine, la Malaisie, le Vietnam, la Thaïlande et l'Arabie Saoudite, mais aussi vers la France, où une filiale du groupe Danone fabrique le lait infantile Dumex et Karicare. Une déclaration qui a poussé ces derniers à procéder à des retraits des produits visés du marché.
Du côté de l'Algérie, c'est plutôt la «vigilance» qui est observée au niveau des services de contrôle vétérinaire. «Nous n'importons pas les catégories de produits affectés par les bactéries. Néanmoins, nous restons vigilants dans la mesure où nous achetons auprès de la compagnie neo-zélandaise, d'autres produits laitiers», a déclaré, hier, sous le couvert de l'anonymat, un responsable des services vétérinaires du ministère de l'Agriculture, qui, jusque-là, n'a toujours pas réagi officiellement. «Nous n'avons été saisis par aucun des services de contrôle sanitaire aux frontières parce que nous n'importons pas les produits incriminés'», a relevé un cadre de l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL), tout en indiquant, qu'au sein de l'organisation, «le problème est suivi de très près».
En fait, même si, selon Fronterra, aucun problème de santé lié à la consommation de ces produits laitiers n'a été décelé, il n'en demeure pas moins que la Chine et l'Australie ont annoncé la suspension de leur importation de Nouvelle-Zélande, alors que le groupe français Danone a rappelé tous les produits susceptibles d'être contaminés. La compagnie avait, dès le mois de mars dernier, décelé la présence dans certains lots de sa marchandise, de Clostridium, une bactérie qui secrète des toxines botuliques qui bloquent la transmission entre les nerfs et provoquent des paralysies locomotrices et respiratoires, potentiellement mortelles.
La compagnie a néanmoins précisé qu'il existe «des centaines de genres différents de Clostridium dont la majorité est sans danger». Mais ce n'est que le 31 juillet dernier que les analyses effectuées ont fait état de la présence dans les échantillons de Clostridium Botulinum, la bactérie qui provoque le botulisme.
La protéine de lactosérum concentré est utilisée dans le lait maternisé et les boissons énergisantes pour sportifs. «Pour cette raison, nous avons immédiatement contacté nos clients et les autorités compétentes ; ainsi tout produit susceptible d'être affecté pourrait être retiré du marché. Nous travaillons avec nos clients et nous fournir plus d'informations et des mises à jour dès qu'elles sont disponibles», a noté la compagnie dans son communiqué, en affirmant avoir informé tous ses clients d'«un problème de qualité impliquant trois lots d'un type particulier de concentré de protéines de lactosérum (WPC80) produite par un seul site de production en Nouvelle-Zélande en mai 2012, ajoutant à la fin que les produits laitiers tels que les lait frais, yaourt, fromage, pâtes et produits laitiers UHT ne sont pas affectés».
Les premiers à avoir réagi, ce sont les Chinois, dont l'Autorité de régulation pharmaceutique et alimentaire a ordonné, dimanche dernier, à trois sociétés agroalimentaires ayant utilisé les lots de Fonterra de «cesser immédiatement d'en vendre» et de «rappeler tous les produits» pouvant être contaminés.
Ce qui a suscité le déplacement, hier à Pékin, du patron de la compagnie. Lors d'une conférence de presse, il a présenté «ses excuses les plus profondes aux personnes qui ont été affectées» et noté que «les 13 000 fermiers néo-zélandais qui travaillent au sein de son entreprise, avaient donné l'alerte dès confirmation de la contamination». Le même jour, de sévères critiques ont été émises par son
Premier ministre, le Néo-Zélandais John Key. Il s'est dit étonné qu'«en mai 2012, lorsque le petit-lait en question a été produit, la compagnie n'ait pas remarqué quelque chose lors de tests, mais que cela n'ait manifestement pas été jugé suffisamment inquiétant, puisque l'entreprise a autorisé les lots à sortir de l'usine».
Mais le patron de Fonterra a expliqué que «les premiers signes d'une contamination des lots n'étaient apparus que lors d'analyses réalisées en mars de cette année, dix mois après l'étape de production, et que des tests supplémentaires étaient nécessaires pour identifier la racine du problème et la souche exacte de la bactérie. Cela prend du temps. Les tests ont confirmé une contamination le 31 juillet. Et autant que je m'en souvienne, nous avons été mis au courant ce même jour et, en l'espace de 24 heures, nous avons informé, comme il convenait, nos consommateurs et le gouvernement néo-zélandais. Nous comprenons entièrement l'inquiétude chez les parents. Ils sont en droit d'être rassurés que les produits sont sains».
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