Algérie - A la une

Khalatha tessfa ' le cauchemar algérien !



Le pouvoir militaire algérien a essayé vainement de récupérer à son compte la victoire de l'équipe nationale (EN) de foot-ball contre le Sénégal en finale de coupe d'Afrique. Il a mobilisé tous les moyens pour envoyer le maximum de supporters algériens soutenir leur équipe et le fait rappeler avec insistance via les médias qui lui vouent une allégeance indiscutable, minimisant au passage les « oubliés » sur place qui n'ont pu revenir au pays fêter cette victoire arrachée de justesse dans un match peu palpitant. Galouna Ma3liche, « une finale ça ne se joue pas, ça se gagne » ! On est sur le toit de l'Afrique géographiquement et médiatiquement ! Et c'est l'essentiel !Cette diversion plus ou moins réussie a donné quelque répit aux jeunes et aux moins jeunes. L'accueil triomphale de l'EN à Alger en est la preuve. Tous les médias ont été mobilisés pour faire de ce retour un évènement planétaire ! Des jeunes ont remercié Gaid Salah en personne pour son engagement et son implication dans l'organisation de la logistique et le transport des « troupes » au Caire ! Gaid Salah ! Pas le ministre des sports dont peu connaissent le nom. Ni même Bensalah, le Président par intérim et surtout par défaut ! Ces jeunes savent donc qui détient le pouvoir dans ce pays. Ils en sont conscient. La constitution ' Quelle constitution '
Oui l'Algérie est dans une impasse mais pas que constitutionnelle. Cette impasse est aussi institutionnelle !
Les arrestations spectaculaires de ceux qui ont été aux commandes du pays pendant des décennies prouvent pour le moins que la revendication des citoyens était plus que légitime. Le règne de cette véritable maffia n'a que trop duré ! Elle a contribué grandement à l'appauvrissement du pays tant sur le plan humain, qu'économique.
Qui aurait cru que des Saïd Bouteflika , Mediène, Tartag, Benhadid , Ouyahia, Sellal , Amara Benyounes , Djamel Ould Abbes, Saïd Barkat , Ali Ghediri , Mourad Oulmi , Hacène Arbaoui , Lakhdar Bouregâa , Ahmed Mazouz , Abdelghani Hamel , Amar Ghoul, Youcef Yousfi ou des hommes d'affaires influents comme Ali Haddad , Issad Rebrab , Rédha Kouninef Mahieddine Tahkout seraient sous les barreaux ' Personne !
Et pourtant, que Gaid Salah, chef d'Etat-major de l'ANP, soit propulsé comme justicier du pays, protecteur des citoyens contre la « Issaba » qui a gangréné l'Algérie n'est pas autre chose qu'un leurre !
Qu'il offre en pâture ces têtes à l'opinion publique pensant ainsi calmer la ferveur populaire est aussi un leurre. Parce que ces arrestations ont été suivies par d'autres arrestations plus contestables : celles notamment des citoyens dont le seul crime est d'avoir brandi l'emblème amazigh, ou d'avoir dénoncé la corruption même de ceux qui se sont érigés en « redresseurs » s'appuyant sur une justice aux ordres.
Les citoyens algériens savent pertinemment qu'aucune sortie de crise n'est possible avec un Bensalah malade, affaibli, tenant à peine sur ses jambes, tremblant et subissant l'oukaze de l'autorité militaire qui lui impose de rester jusqu'à nouvel ordre, ou un Bedoui serviteur zélé du Pouvoir sous Bouteflika ou un Kamel Feniche parachuté récemment et anticonstitutionnellement Président du Conseil de la Nation. Or l'Etat-major reste sourd au « Yetnahaw Ga3 » parce qu'il a besoin de ces instruments de façade pour gouverner et surtout pour sauver son propre clan.
Ce n'est pas sans raison que les multiples tentatives de dialogue avec la « société civile », ou des « personnalités représentatives » de la contestation citoyenne sont restées vaines. Elles le seront aussi longtemps que le pouvoir militaire, après avoir misé sur l'essoufflement de la contestation, s'obstine à imposer sa vision des choses.
Les prochains vendredis seront comme les autres?. La victoire de l'EN au Caire ne sera qu'un souvenir. Pas la revendication citoyenne qui, elle, reste vivace. « Le diable est le prince du lendemain. » disent les allemands !
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