Journée arabe de l'agriculture : Le déficit alimentaire a atteint 37 milliards de dollars en 2010

Photo : Fouad S. Le déficit alimentaire arabe a atteint, en 2010, 37 milliards USD, a indiqué, hier, Tarek Ben Moussa Ezzedjeli, DG de l'Organisation arabe pour le développement agricole (OADA), à l'occasion de la célébration de la journée arabe de l'agriculture au niveau de l'Institut national de la vulgarisation agricole (INVA), à Alger. Manifestation qui s'est ouverte sous le thème «le programme d'urgence pour la sécurité alimentaire arabe : entre optimisme et défi». C'est la première fois que cette journée est  célébrée hors du siège de l'OADA, sis au Soudan. «Elle sera dorénavant célébrée tantôt au niveau de son siège tantôt dans l'un des pays membres», a-t-on annoncé.  Revenant au sujet, le DG de l'OADA avertit que ce déficit sera plus important si on ne réalise pas le plan arabe adopté lors de la dernière Assemblée Générale de l'organisation   qui s'est déroulée à  Alger en avril 2010, en application des recommandations des Sommets arabes de 2008 à  Riad et 2009, au Koweït.  «D'après le  développement de 2.2% de la population arabe et l'augmentation, en une année, de 36% des prix des produits alimentaires - ces derniers qui ne cessent de subir des fluctuations - la situation ne pourra que s'aggraver si nous ne  réalisons pas  ce programme de 20 ans divisé en trois étapes : 5 ans, 5 ans et 10 ans», a-t-il dit. L'ALGÉRIE S'EST ENGAGÉ à INVESTIR 15 MILLIARDS DE DOLLARS SUR CINQ ANSSelon le DG de l'OADA, l'Algérie s'est engagée pleinement  à  investir, dans le domaine du développement rural : 3 milliards USD par ans durant les cinq années de la première étape de ce programme. «Cela fera que l'Algérie investira 15 milliards USD. Les autres pays arabes investiront 12 milliards USD des 27 milliards USD qu'il faut investir dans ce premier quinquennal du programme», a-t-il expliqué lors d'un point de presse.  Il salut notamment le fait que le soutien de l'Algérie cible les produits agricoles stratégiques et à  large consommation. «Le soutien est utilisé afin de réaliser des buts bien définis. C'est lorsqu'il n'est pas dirigé que cela peut poser des problème», a-t-il souligné. M. Ezzedjeli propose, par ailleurs, de créer une institution arabe chargée de financer les programmes de développement ruraux à  l'instar des autres secteurs.Selon lui, le but est de pouvoir augmenter, pour 2031, la production du blé à  20.4 millions de tonnes (81,6% par rapport à  l'actuelle production), la production de l'orge à  3.2  4 millions de tonnes (56%), la production du riz à  6,5 millions de tonnes (92.9%), le maïs à  14 millions de tonnes et les récoltes du sucre à  26.1 millions de tonnes (81%). «Ce programme permettra d'assurer environ 8.9 million d'emplois dans les pays arabes d'ici 2031», a-t-il annoncé.LA TENDANCE DE LA CROISSANCE DE LA PRODUCTION AGRICOLE EST POSITIVE, SELON BENAISSAPour sa part, le ministre de l'Agriculture et du Développement Rural, le docteur Rachid Benaïssa, a affirmé que chaque fois que des expériences adoptée dans des arabes peuvent  àªtre adaptées, on essaye de les rapprocher. «Actuellement, on parle longuement des énergies renouvelables et sur leur utilisation  dans le secteur de l'agriculture», a-t-il déclaré en marge de la rencontre.  D'après lui, la croissance de la production agricole en Algérie sera positive au cours de cette année. «Nous avions annoncé des prévisions de 7.7%. Je ne sais pas si on le fera ou pas. On aura les chiffres à  la fin de l'année. Mais la tendance est positive», a-t-il rassuré.- «Le défi», un nouveau crédit lancé par la BADR «Nous avons récemment lancé un nouveau crédit appelé «le défi» destiné aux paysans et aux investisseurs dans le domaine de l'Agriculture», a annoncé hier le Président-Directeur Général, de la BADR, Boualem Djebbar, en marge de la cérémonie organisée pour la célébration de la journée arabe de l'agriculture. «Ce crédit, déjà opérationnel depuis quelques mois, est un crédit promotionnel à  moyen et court terme. Sa spécificité est que les taux sont bonifiés par le ministère de l'Agriculture et du Développement Rural. La bonification diffère, selon la durée du crédit. Elle est de 0% lors des trois premières années, 1% pour les quatrième et cinquième années et 3% pour les sixième et septième années. Au-delà de sept ans et jusqu'à 15 ans, le paysan prendra en charge tout le taux du crédit», a-t-il expliqué.  Ce dispositif, qui a déjà attiré beaucoup d'investisseurs, est accordé parallèlement au crédit saisonnier de Rfig, a précisé M. Djebbar.- La 7e édition du Salon «AGROEXPO» aura lieu du 21 au 24 novembre La 7e édition du Salon international de l'agriculture «AGROEXPO» aura lieu du 22 au 24 novembre, au Palais des Expositions des Pins Maritimes (Alger), a indiqué le docteur Amine Bensemmane, directeur de la société Expovet coorganisatrice de l'événement avec la Société Algérienne des Foires et Expositions (Safex). Parrainé par le ministre de l'Agriculture et du Développement Rural, Rachid Benaïssa, ce rendez-vous rassemblera plusieurs dizaines d'entreprises intéressées par le thème adopté pour cette édition : «Dans la continuité de la consolidation de l'économie agricole et rurale».