Algérie - Espaces verts, plantations d'alignement

Jardin des sports à Sétif: Un lieu mythique transformé en lieu de débauche





Au bon vieux temps, le Jardin des sports (actuel stade Tayeb Chellal), implanté dans un coin stratégique de la ville de Sétif, était le lieu de prédilection des lycéens de Kerouani et Gaïd, des milliers de sportifs pour lesquels le site était un lieu d’échanges, de divertissement et de défoulement.

Les grands athlètes, basketteurs et judokas des années 1970 et 1980 ont fait leurs classes dans ce site paré d’espaces verts et de gigantesques arbres, entretenus et protégés par une armée de travailleurs qui veillaient au grain. Durant les années où la ville était bien gérée, le jardin occupait une bonne place dans la feuille de route des locataires de l’Hôtel de Ville, connaissant bien l’histoire et le rôle joué par ce lieu mythique qui a vu défiler de nombreuses générations de jeunes Sétifiens. Oublieux, les élus de la nouvelle «vague», ne se souciant guère du patrimoine historique de la cité, lui donnent le coup de grâce faisant pitié, à l’instar du Jardin d’Orléans (Reffoufi).

Par la faute de la commune, qui n’a pas jugé utile de renforcer son gardiennage, l’endroit est devenu à la fois un lieu de débauche, un dépotoir et le point de chute de «sniffeurs». Il est quotidiennement squatté par une faune de désœuvrés et petits délinquants, qui empoisonnent la vie aux véritables usagers des lieux, dévoyés. N’ayant certainement pas connu le moindre lifting depuis fort longtemps, les espaces verts sont jonchés de bouteilles en plastique, canettes et autres détritus. Abandonnés, les différents terrains de sports collectifs, qui pourraient être une source de recettes pour la collectivité, donnent un aperçu sur la gestion des biens communaux.

La désolante situation de ce lieu mythique met mal à l’aise les anciens du lycée Kerouani et les vieux utilisateurs du terrain de basket-ball, ne trouvant pas les mots pour exprimer leur colère et leur indignation.

«Le jardin des sports où nous avons passé les plus belles années de notre jeunesse tombe en décrépitude. On n’a pas le droit de laisser mourir ce patrimoine, un très beau lieu de villégiature et de pratique sportive. La mauvaise volonté des uns et la démission des autres n’ayant aucun ancrage dans la société risquent d’achever ce lieu, l’autre site historique du vieux Sétif en lambeaux», tonnent des Sétifiens, pointant du doigt la mairie.


Kamel Beniaiche
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