Algérie - Cheikha Rimitti

Institut du monde arabe : hommage a Cheikha Remitti


Une soirée musicale a été animée vendredi soir à l’Institut du monde arabe (IMA) de Paris par cheikha Rabia, en hommage à la regrettée cheikha Rimitti, une des figures marquantes de la chanson algérienne et du raï traditionnel notamment.

Cette soirée, organisée dans le cadre de la manifestation culturelle « La Méditerranée en Musique » ouverte en octobre dernier, qui se poursuivra jusqu’au mois de juin prochain, a attiré de nombreux spectateurs qui ont été gratifiés de plusieurs chansons du riche répertoire de cheikha Rimitti, magnifiquement interprétées par Rabia en digne héritière de ce patrimoine musical. Accompagnée de quatre musiciens, dont un gassab (joueur de flûte) et un percussionniste, cheikha Rabia a invité le public nombreux de cette soirée vers les rives du genre gharbi’, né dans l’ouest algérien dans les années 1930 et qui a évolué pour devenir le futur raï. El Baroud, La Camel sans oublier Anta Goudami, dernière chanson (fin 2005) de la défunte cheikha Rimitti, sont entre autres morceaux interprétés par Rabia qui a fait vibrer la salle et a convié, à travers la rythmique propre à ce genre musical, les spectateurs à exécuter quelques pas cadencés sur scène. Au répertoire revisité de Rimitti, cheikha Rabia a présenté au public quelques-unes de ses chansons, dont Yana Hak, Likouani Bladou ouin, morceaux qui s’inscrivent dans la lignée du raï « authentique, traditionnel que la défunte à toujours défendu à travers ses chansons », a déclaré à l’APS, la chanteuse établie en France depuis plusieurs années. « Je suis fière de rendre cet hommage à une telle figure de notre patrimoine musical. Rimitti est partie et elle a laissé, derrière elle, un vide qui se fait sentir au fur et à mesure que le temps passe », a-t-elle confié. Sans fausse modestie, elle se revendique « l’héritière de cheikha Rimitti », ayant chanté ensemble en Algérie notamment, et appris d’elle son professionnalisme. « En tout cas, j’essaie de l’être en contribuant à perpétuer ce genre musical traditionnel, dont elle est l’une des figures emblématiques », a-t-elle dit. Elle a ajouté que cheikha Rimitti reste « présente dans nos esprits et nos cours. Et en lui rendant cet hommage, aujourd’hui et en cette soirée à l’IMA, c’est une occasion pour revisiter son riche répertoire et souligner cette présence virtuelle, au travers les œuvres qu’elle a léguées à notre patrimoine culturel ».


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