Algérie - Revue de Presse

Importation de produits pyrotechniques



Les feux d?artifice toujours sous douane Une importante quantité de produits (6 tonnes) pyrotechniques importés pour le compte du groupe Orascom est stockée à l?entrepôt sous douane de Rouiba en attente d?un règlement. L?opération d?importation a suscité de nombreuses interrogations surtout que lors de son acheminement par avion, elle a failli provoquer un incident diplomatique avec la Tunisie. Les autorités de ce pays ont refusé à l?Hercule militaire de traverser leur espace aérien, du fait du caractère dangereux des produits qu?il transportait. Le cargo a été obligé de faire un détour, en passant par l?Italie, après avoir traversé le ciel de l?Egypte et celui de la Libye. Des sources proches de l?équipage de l?appareil, le commandant de bord « n?était même pas au courant de la spécificité des produits transportés et qui demande un certain nombre de mesures de sécurité à bord. Ce qui l?a poussé à protester auprès de sa hiérarchie ». Les services des douanes, quant à eux, ont estimé que, étant « dangereuse et prohibée », cette marchandise (produits pyrotechniques) est soumise à des autorisations spéciales des ministères des Mines et de la Défense nationale. « Une fois atterri à l?aéroport d?Alger, nous avions pris la décision de la mettre tout de suite dans le parc à feu de l?entrepôt sous douane de Rouiba. Pour l?instant, aucun dossier de dédouanement n?a été déposé pour la faire sortir. Si le délai de 4 mois prévu par la loi expire, elle fera l?objet d?un contentieux », a déclaré un responsable des services des douanes. Le chargé de la communication de Orascom Télécom Algérie (OTA), Hamid Grim, a estimé que l?importation de ces feux d?artifice est en « règle » puisque toutes les autorisations nécessaires ont été accordées à l?importateur, la société Optimum Média du groupe NMC. « OTA vou lait organiser une fête grandiose pour son deuxième millionième abonné. Elle a fait appel à un importateur de feux d?artifice qui a respecté toute la procédure. Malheureusement, nous nous sommes pris un peu en retard. Nous n?avons pu les utiliser à temps... », a déclaré M. Grim. Le détour Le patron de la société Optimum Média a tenu les mêmes propos. Vers la fin du mois de juin, cette société a été mandatée par Orascom pour importer des produits pyrotechniques avant le 7 juillet, date à laquelle était prévue leur utilisation. « Le délai était très court. Nous avions pris attache avec les ministères de la Défense et des Mines pour pouvoir les importer à temps. Les plus grands fabricants de feux d?artifice au code UN qui garantit les spécificités techniques, sont la Chine, la Corée et le Liban. C?est auprès du Liban que la commande a été faite, et nous avions saisi Air Algérie pour nous affréter un cargo de 20 tonnes et qui a détaché par la suite un Hercule, un appareil militaire, pour transporter la marchandise. La compagnie de transport a donc mobilisé l?appareil et l?équipage. Donc, il est impossible que le commandant ne soit pas au courant du contenu de la marchandise à bord qui a été embarquée à Beyrouth, en présence du chef d?escale d?Air Algérie... », a déclaré le premier responsable de Optimum Média. Celui-ci a reconnu que les autorités tunisiennes ont refusé à l?appareil de traverser leur espace aérien. « Nous ne savons pas pourquoi il y a eu cette réaction, mais nous la jugeons souveraine. Les autorités tunisiennes sont libres et ont le droit d?accepter ou de refuser à un avion l?accès à leur territoire. Nous ne pouvons donc commenter cette décision. Néanmoins, celle-ci a mis le commandant de bord dans l?obligation de faire un long détour. Il a évité la Tunisie en passant par l?Italie, après avoir traversé les espaces aériens égyptien et libyen... ». Une fois à Alger, a noté notre interlocuteur, l?autorisation de stockage et de projection « n?a pas été délivrée à temps » par le ministère de la Défense nationale. Les services des douanes ont donc décidé de transférer la marchandise vers l?entrepôt sous douane de Rouiba en attendant la fin des formalités de dédouanement. « Or, ce n?est que le 8 juillet que l?état-major de l?ANP nous a signé l?autorisation. La fête était déjà finie. Nous aurions voulu que ces produits soient utilisés à cette occasion, mais malheureusement cela n?a pas été le cas. Nous nous sommes pris très en retard. Les feux d?artifice sont là, et il faudra bien leur trouver une destination. Faut-il les réexporter ou les offrir au gouvernement algérien pour les utiliser lors des festivités du cinquantième anniversaire du déclenchement de la Révolution ? Pour l?instant, aucune décision n?a été prise, mais la deuxième option semble la plus en vue... »



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