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IL ETAIT UNE FOIS TABIA
Il était une fois Tabia



Article écrit Par Mohamed Benhadou oueld El-Bachir et publié par Rahmane Bouziane — journal « La voix de l’oranie » date du 26/06/2000.




A 22 km de Sidi Bel Abbés, chef lieu de la wilaya, se trouve une petite localité dénommée Tabia. Sa population est essentiellement constituée de jeunes pour qui le sport reste l'unique occupation et le seul loisir. A l'instar d'autres régions du pays, là aussi, c'est le football et uniquement le football qui est roi sans conteste.

Cette mentalité «sport-foot» n'a jamais été démentie. A l’époque coloniale, l'équipe de Tabia portait le nom de l’UST, union constituée de joueurs franco-algériens drivés par l'inoubliable et symbolique Louhibi Mokhtar, haut fonctionnaire de l'Etat (toujours en vie). Plus l'équipe avançait, plus ses ambitions grandissaient jusqu'à ce fameux 21 / 02 /1954, jour où créant la surprise, elle damna le pion à l'une des plus prestigieuses équipes de l'époque, le Sporting Club de Sidi Bel Abbés, connu sous le sigle du SCBA, club, alors, champion d'Afrique du Nord. Cette victoire, amplement méritée, fut l'œuvre d'un groupe mené par la star M. Aznar qui, quelques années plus tard, sera l'artiste incontesté de l'Olympique de Marseille. Après l'indépendance, en 1963 exactement, Tabia fut rattaché à Boukhanéfis et poursuivit son petit bonhomme de chemin «sportif» En 1970, elle fut affiliée à la ligue d'Oran. Malgré les fortes personnalités qui la dirigeaient, entre autres, Driff Boualem, président, Beîghoul Benslimane, secrétaire, et malgré leur grande volonté l’Itihad Chabab de Tabia sombra malheureusement dans l’ anonymat, faute de moyens répondant aux exigences de la pratique sportive.

Lors du découpage de 1984 Tabia savoure enfin son autonomie administrative. Un groupe d'amoureux du sport, bénévole, répondit à l’appel d'une jeunesse dont seul le football entretient l'espoir. Ce furent l'infatigable Beîhadji Miloud, président, Benhaddou Ali, secrétaire érudit, Touil Ramdane, professeur d’EPS. Une grande équipe fut constituée et qui s'imposa avec force par sa participation honorable à la coupe d'Algérie, en 1984, Ce petit poucet qui croyait dur comme fer en ses chances sorti enfin de sa longue léthargie pour entrer désormais dans l'histoire du football national par la grande porte en éliminant de gros calibres. Le Widad de Tissemsiît, au stade Meflah Aoued de Mascara (4 buts à 1) et le SAM, au stade de Sig, doivent s'en souvenir. L'aventure fut écourtée par la SNS de Bridji, ex entraîneur, et Tlcmçani Abdelkader, ex- joueur international. Mais heureux, l’MRBT sortit par la grande porte. Comme le dit l'adage «l'appétit vient en mangeant». Depuis, le club favorisa davantage la formation et ce fut l’'éclosion d'une série de jeunes talents, Kherradji Ali, Hamdane, Menad Hamou, feu Menad Kadda, Boutouil, Djoudi, Mordi.

En 1988, forte de son expérience et avec, à sa tête, une équipe dirigeante dévoué ayant comme président Benhaddou Mohammed, et un entraîneur qualifié, Bendida Zouaoui, l’équipe va améliorer sensiblement ses résultats, terminant champion du groupe de wilaya. Ainsi les enfants de «Sidi Boursassa» offrirent de fort belle manière une accession en division pré-honneur à leur village. En prévision du niveau élevé de cette division, une nouvelle équipe fut constituée et renforcée par des recrues de l’USMBA, Benhaddou Yahia et Tazgaït On plaça à la barre technique Boutareg Boucif. Le club se classa a la 6ème place du championnat 1989-1990. Mais l'absence d’infrastructures et le manque de ressources financières ressurgirent de nouveau. Les responsables se retrouvaient, deux années après, dans l'impossibilité de gérer le club qui s'effondra et déclara un forfait général laissant derrière lui toute une jeunesse à l'abandon.

Quelques années après, l'inamovible est toujours disponible M Belhadji Miloud, avec tout son amour au club, son expérience et sa grande volonté a permis, avec la participation de gens dévoués et d'anciens joueurs, de faire renaître le club cher à la population du village et de relancer encore une fois cette équipe dans le championnat de wilaya. Celle-ci a connu, cette saison, des hauts et des bas, mais l’encadrement est optimiste quant à l'avenir du groupe formé d'un potentiel très jeune à l’mage de Bendraou Abdeîkrim, récemment sélectionné par la DTW, Kheradji Omar, Kheradji Ahmed, Koudache Djamel.

Toutefois les contraintes sont énormes pour ne pas dire insurmontables en dépit des apports psychologique et matériel non négligeables du P/APC, M. Belaredj Ahmed (transport, douches. . . . ) et aussi du soutien moral, parfois -matériel de la ligue de Sidi Bel Abbés.

Voici l'histoire d'un prestigieux club mais le chemin des Braves est encore long !
L'ancienne génération est vraiment fantastique dans tous les domaines malgré il n'y avait pas de moyens . mais hélas pour cette jeunesse ......يا ليت الشباب يعود يوما
mehyaoui - retraité - naama, Algérie

16/12/2011 - 23767

Commentaires

Bravo pour le passé de l'équipe de Tabia je me souviens de l'équipe des années 70 (Bousmaha.drif.miki.boubarite.mohamed/bourssassa.aek brahim didi.belhadji.Aous.les Zidour ect .....un match inoubliable contre la gendarmerie sba.
MEHYAOUI MOHAMED - retraité - Naama, Algérie

05/07/2011 - 16635

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