Algérie - 01- Généralités

Histoire de la ville d'Oran


Histoire de la ville d'Oran
Oran située au fond d'une baie ouverte au nord et dominée directement à l'ouest par la montagne de l'aïdour est une agglomération qui s'étageait de part et d'autre du profond ravin de l'oued rhi maintenant recouvert.
Oran était une importante station préhistorique du nom d'Ifri (les cavernes), ainsi qu'en témoignent de nombreux abris dans les collines avoisinantes. Elle fut fondée sous le nom de Wahran en 903 par les marins Andalous (espagnol).
En 1147, l'Almoravide Ibn Tachfine, fils du fondateur de Mostaganem et de Tagrart (Tlemcen) devait y trouver la mort.
Le port d'Oran fut assez prospère sous la dynastie des Zianides de Tlemcen et entretient des relations avec les pays méditerranéens.
En 1509, Oran fut prise par l'armée Espagnole du cardinal Ximenes commandée par Pedro Nav Ro ; malgré plusieurs expéditions à l'intérieur, les Espagnols furent bloqués dans la ville jusqu'en 1708.
Le Bey Mustapha Ben Youcef, surnommé, Bouchlaghem fondateur de ville de Mascara, et enterré à Mostaganem s'empara de la ville d'Oran.
En 1732, les Espagnols y entrèrent à la suite de la victoire remportée à Ain El Turck par le comte Montémar pour en sortir définitivement en 1792 à la suite du tremblement de terre qui détruisit la ville en 1790.
Les Beys de l'Ouest quittèrent la ville de Mascara et résident à Oran jusqu'en 1830.
En 1831, la France après avoir occupé Mers El Kébir entre à Oran.
En 1962, après l'indépendance de l'Algérie, Oran reprit sa vitalité, ses activités, et mérite à nouveau sa qualité de Métropole commerciale et résidentielle, voisine de l'industrielle petite ville d'Arzew.
La réalisation d'un campus universitaire est également le signe du remarquable essor de la ville d'Oran

Domination Arabe:

Après sa création en 902 par les marins andalous, Oran devient un perpétuel objet de conflit entre Omeyyades d'Espagne et Fatimides de Kairouan. Elle est plusieurs fois détruite pour renaître chaque fois de ses cendres, fatimide ou omeyyade, sur fond d'alliances complexes changeant sans cesse avec les tribus berbères locales: Azadjas, Maghraouas, Ifrides ou Sanhadjas….
La période la plus trouble dure jusqu’en lOI6 lorsque la ville devient Omeyyade. En 1081, c’est l’avènement de l’empire almoravide dont le règne finit en 1145 à Oran même où se produit la dernière confrontation avec les Almohades et où meurt le dernier prince almoravide, Tachfine, sur la route de Mers El Kébir en essayant de gagner le port où il devait embarquer pour l’Andalousie. Avec le début du 13ème siècle c’est la constitution des royaumes de l’est et de Tlemcen sur le corps de l’empire Almohades tandis qu’au Maroc, les Mérinides commencent à prendre du terrain sur l’autorité de l’empire.
Le royaume zeyanide de Tlemcen, dont font partie Oran et sa province, est alors pris en étau entre les Hafcides de l’est et les Mérinides de l’ouest. Durant toute cette période violente, Oran constitue chaque fois le motif essentiel des conflits, en tant que principal port du royaume de Tlemcen et l’un des carrefours primordiaux des relations commerciales du bassin méditerranéen On sait que les Mérinides vont, à un certain moment, jusqu’à proposer la paix avec Tlemcen à condition de continuer de garder Oran. Durant toute cette période aussi, la ville d’Oran sera tour à tour et plusieurs fois de suite, zeyanide, Mérinide, hafcide. Le premier siège Mérinide d’Oran a lieu en 1296, et la dernière tentative des rois de l’ouest de rependre Oran a lieu en 1368 sous le roi zeyanide Abou Hammou Moussa 11. Suit alors une longue période Tragique marquée par les luttes intestines au sein du royaume de Tlemcen pour la succession au tronc jusqu’en 1425 lorsque le sultan hafcide Abou Farés, qui reprend tout le Maghreb central, désigne Abou El Abbés, dernier fils de Abou Hammou ll, à la succession. Mais la brouille zeyanide ne s’arrête pas pour autant le gouvernement de la ville d’Oran fait aussi l’objet de convoitise au sein de la famille zeyanide.
De ce fait. la ville constitue chaque fois un foyer de résistance à la cour de Tlemcen, comme une sorte de principauté indépendante se gouvernant seule et librement .C’est sans doute à la faveur de ces dissensions et ces déchirement continus. qui affaiblissent le royaume. que se fait la prise d’Oran par les Espagnols en 1509.

Domination espagnole:

Cela commence par un massacre et se termine par un tremblement de terre.
La conquête d'Oran par les Espagnols conduits par le Cardinal Cisneros, en mai 1509
Entre les deux événements prés de trois siècles se sont écoulés. 1509, après l'occupation de Mers-el-Kebir quatre années auparavant, les troupes espagnoles, levés par le cardinal Francisco Jiménes de Cisneros, s'attaquent à Oran, s'assurent d'elle entièrement après avoir passé une bonne partie de sa population au fil de l'épée et transforment aussitôt les plus belles mosquées de la ville en églises.
Il y'a du ressentiment à la base de cette entreprise, mais aussi une ambition stratégique: faire de l'Oranie un réservoir alimentaire pour l'Espagne et contrôler durablement la partie occidentale des cotes algériennes.
Deux objectifs, deux échecs. Ce rêve orgueilleux ne pourra jamais prendre quelque consistance. Et la longue occupation espagnole, n'assurera jamais une domination réelle au delà des forteresses continuellement attaqués. Quand a la prétention de faire de cette région un grenier à blé pour la péninsule, elle apparut bien vite pour ce qu'elles était, une illusion, car derrière les forteresse les troupes espagnoles ont plus comté sur quelque chargement salvateur, venant de Malaga ou de Carthagène que sur ce qu'elles pouvaient arracher aux terres et au tribus de la région qu'elles surveillaient, peu ou prou, de leurs remparts. C'est ainsi que le compte d'Alcandete fait dire a l'un de ses messagers parti en 1535 pour la cour " j'ai eu plus de peine à défendre ces deux places contre la faim que contre l'ennemi".
En prés de trois siècle, la place d'Oran eut à subir dix grand sièges qui durèrent de quelque semaines a quelques mois, mais en vérité, chaque année ou presque connaissait ses deux ou trois petites attaques de harcèlement. L'image du " pieux et vaillant guerrier espagnol " était réduite au syndrome de l'assiégé s'inquiétant de l'épuisement des vivres et des munitions et toujours guettant l'arrivée de secours incertains par mer.
La première libération d'Oran s'est faite en 1705 par le Bey Bouchelagham qui en fit le siége du beylick. Mais cette libération est de courte durée puisque les Espagnols reprennent la ville en 1732 avec une flotte plus importante que la première. Néanmoins, cette seconde implantation espagnole s'avèrent plus difficile que la précédente. Elle prend fin en 1792, un 8 octobre. Ce jour-là, la ville espagnole est assiégée par Mohamed ben Othman, dit Mohamed El Kebir .
Au cour de la première nuit du siége, un tremblement de terre détruit Oran, et Mohamed El Kebir, qui aurait pu prendre la ville sans coup férir, préfère laisser les Espagnols enterrer leur morts et soigner leurs blessés. Des négociations vont s'ouvrir qui durent toute une année pendant laquelle les Espagnols cherchent à se maintenir par des renforts. Mais le 12 septembre, le Bey propose un traité au roi Charles IV , que celui-ci se trouve alors obligé de signer. Début 1792
enfin, les Espagnols quittent définitivement Oran.
L'incapacité des Espagnols à pénétrer à l'intérieur des terres et a s'y maintenir a toujours été une constante de leur présence en Oranie. Ainsi, leur occupation de la cote oranaise, déjà onéreuse, s'est finalement révélée vaine. La preuve en est que, mis a part des murailles encore debout ou effondrées, il n'en reste pas grand chose dan la mémoire de la ville, sauf quelques survivances dans le langage des Oranais et, parmi elles, cette expression tellement significative des misères
endurées par les espagnols cantonnés dans Oran:
A ce jour ,en effet, pour marquer la distance et l'éloignement, on dit de quelqu'un qu'il habite Cartajena. Carthagène, le port Espagnol d'ou les vivres, les munitions et les secours ne vinrent jamais à temps quand ils vinrent…
Les successeurs de Mohamed El Kebir au Beylick de l'ouest, dont Oran est le siége, sont Othman, Hocine El Manzali, Mohamed Mékalléche, tous trois fils de Mohamed El Kebir, puis hocine El Manzali encore une fois, ensuite Mohamed Errikid, frère de Mohamed El Kebir, qui sera connu sous la nom de Boukabous, ensuite Ali Kara Bargli, gendre de Mohamed El Kebir,enfin Hassan, ancien cuisinier de Othman.
Hassan gouverne le beylick jusqu'en 1830 quand, après la prise d'Alger par l'armée française, une escadre commandée par le capitaine de Bourmand, rentre à Mers-El Kebir. Après quelque jours de négociati


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