Hassi Ameur : l'abattage clandestin en plein essor Oran : les autres articles

Apparemment, le bras de fer entre les bouchers faisant dans l'abattage clandestin de la zone industrielle de Hassi Ameur et les services de sécurité, gendarmes et services vétérinaires, a été emporté par les premiers.
Preuve en est, ces bouchers ont ouvert des locaux où ils exercent en toute quiétude. En effet, à l'entrée de la zone industrielle de Hassi Ameur, les produits de l'abattage clandestin ne sont plus exposés sur des tables ou accrochés à des arbres mais dans des locaux. En entrant dans cette zone, une rangée de locaux attire l'attention de tout passant. Sombre à l'intérieur avec des carcasses de mouton accrochées en évidence et même aux portes de ces locaux, ces bouchers ne se cachent plus. «Même s'ils ont ouvert des locaux, leur viande reste de qualité douteuse», soutiendra un passant. En fait, il n'y a qu'à voir l'intérieur de ces locaux et l'insalubrité qui y règne pour savoir qu'acheter cette viande serait s'empoisonner sans aucun doute.
Une odeur de pourri parvient avant même d'entrer dans ces locaux dépourvu de frigo. La viande est exposée à l'air libre sans aucune chaîne de froid la préservant. «Côté prix, la différence n'est pas importante par rapport à la viande vendue chez les bouchers autorisés, alors pourquoi s'approvisionner auprès de ces bouchers illicites», ajoutera notre interlocuteur.
Il demandera aussi, «pourquoi ne traque-t-on pas ces bouchers illicites». La traque de ces bouchers fait pourtant partie des missions de la gendarmerie qui présente chaque année dans ses bilans le nombre d'opérations menées dans ce sens ainsi que la quantité de viande saisie !