Algérie - Arabo-musulmans

Hammam Essebaghine (bains des Teinturiers)




Nom du Monument :
Hammam Essebaghine (bains des Teinturiers)
Autre(s) nom(s): Hammam Sidi Bel-Hassen
Localisation:
En descendant la Kissaria, la principale artère de la vieille ville, en direction de la porte Sidi Boumediene, une petite entrée sur la gauche, juste en face de la mosquée Sidi Mess Oufa, débouche sur la ruelle des Teinturiers, Tlemcen, Algérie
Date du monument:
Ve siècle H / XIe siècle J.-C. (?)
Période / Dynastie
Abdalwadides
Description:
Le hammam des Teinturiers, également connu sous le nom de hammam Sidi Bel-Hassen, doit son nom à la ruelle où il se trouve. Sidi Ahmed Bel-Hassen al-Ghomari était un homme pieux et vivait dans une cellule attenante à la Grande Mosquée où il passait ses nuit à réciter le Coran. Il se rendait fréquemment au hammam Essebaghine où l'on montrait encore, il y a quelque temps, la place où il aimait s'installer. Il est devenu le saint patron des lieux où, selon la légende, il apparaissait sous forme d'un collier de pièces d'or se transformant en serpent protecteur du bain.

De l'extérieur, il est difficile de discerner le plan de l'édifice, tant il est encastré dans le tissu urbain. Seul élément de façade, la porte d'entrée du hammam est de facture coloniale.

Les espaces du hammam – l'entrée en chicane (sqifa), la salle d'accueil, la salle chaude, la salle intermédiaire, la chambre privative et les toilettes – existent encore et sont distribués selon un plan plus ou moins carré. Mais aujourd'hui, le passage de la salle d'accueil à la salle chaude, qui se faisait initialement à travers une petite salle intermédiaire, une sorte de sqifa intérieure, se fait directement, et ceci au détriment d'une bonne gradation de la chaleur. La sqifa est équipée de deux banquettes. La salle d'accueil, où l'on se déshabille et où l'on se repose à la sortie de la salle chaude, ne semble pas avoir subi de transformations majeures. Douze massives colonnes de pierre délimitent un carré central entouré de quatre galeries surélevées. Les galeries sont couvertes par des voûtes en berceau, le carré central par une coupole reposant sur un tambour octogonal porté par les quatre arcs centraux des galeries et les quatre arcs enjambant les angles du carré. La salle chaude, tout en longueur, est couverte d'une voûte en berceau. à chaque extrémité de ce rectangle, deux arcs reposant sur une colonne médiane délimitent deux espaces conçus comme pièges à chaleur, l'un faisant tampon entre la petite salle intermédiaire et la salle chaude, l'autre constituant l'espace le plus chaud.

L'étroitesse de la ruelle étroite ne permet pas le recul suffisant pour apprécier la volumétrie, vraisemblablement dominée par la coupole de la salle d'accueil.

à l'origine, le hammam était dépourvu de décoration, mais les “embellissements” qui ont été ajoutés ne diminuent en rien la force et la robustesse qui se dégagent de l'espace d'accueil et de repos, dont l'espace central, organisé autour d'un jet d'eau et de sa vasque, est rehaussé d'une couverture en coupole et coupolettes d'angle.

L'édifice ne semble pas avoir subi de réformes notables, aussi bien dans ses structures que dans sa fonction.
Mode de datation :
Par une analyse stylistique et une comparaison avec certains bains d'Espagne, des îles Baléares et de Sicile, G. Marçais croyait “pouvoir dater ces bains du XIe siècle”, alors que la tradition orale a retenu la période l'utilisation du hammam par Sidi Bel-Hassen.
Bibliographie sélective :
Marçais, G., Tlemcen, coll. “Les villes d'art célèbres”, Paris, 1950 ; Blida, 2004.



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