GUELMA
L?obscurité, les immondices et les vaches Un petit tour dans la ville de Guelma, la nuit, plonge indubitablement le visiteur dans une profonde déception. Une déception attendue, quand on est au fait de la manière avec laquelle la cité est gérée. En fait, quand le laxisme des responsables et l?incivisme des habitants se rencontrent, il faut s?attendre à tout. Quoi qu?il en soit, nous sommes aux antipodes de cette petite ville propre et illuminée qui a eu le premier prix en 1987. On peut même dire qu?il y a eu une régression qui, au rythme où vont les choses, risque d?être continue, perpétuelle. D?abord, si certaines artères du centre-ville sont plus ou moins éclairées, plusieurs rues et boulevards sont plongés dans l?obscurité. Il paraît que c?est une affaire de lampes et qu?un responsable attend un... oracle pour signer un simple, un tout simple bon de commande. Certains immeubles sont totalement plongés dans le noir, comme ceux de Aïn Defla B, partie haute, et sont entourés de décharges publiques. Vu le silence des habitants, l?on se demande finalement s?ils ne s?y plaisent pas ! Evidemment, c?est malheureux d?élever ses enfants dans un tel environnement. Certains habitants se terrent chez eux pour rêver d?îles paradisiaques en s?adonnant au zapping, croyant ainsi régler l?environnement déplorable dans lequel ils vivent. Les jeunes, pour échapper à la chaleur, passent la nuit dehors en quête de fraîcheur, entourés d?immondices. Et beaucoup d?enfants y évoluent avec toute leur innocence. Les amoncellements d?ordures qui parsèment la ville et qui ne sont pas enlevés règulierèment sont vite dispersés par des animaux domestiques, surtout les vaches, de belles vaches européennes qui, bien que dépaysées, s?adaptent à tout ; et mangent tout sur leur passage.
Posté Le : 20/07/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : A. Boumaza
Source : www.elwatan.com