Algérie - Revue de Presse


Un deuxième prisonnier algérien libéré Le département de la Justice américain vient d?ordonner la libération d?un deuxième détenu d?origine algérienne, incarcéré depuis décembre 2001 à la base de Guantanamo. Il s?agit de Mehdi Mohamed Ghezali, un jeune de 23 ans, portant la nationalité algéro-suédoise et originaire de la ville d?Orebro (350 km ouest de Stockholm). Mehdi est né en Suède, il est de père algérien et de mère finlandaise. Il a été capturé dans les zones frontalières afghano-pakistanaises alors qu?il accomplissait un travail humanitaire sous légide de The Afghan Support Committee, une ONG financée par les émirs du Koweït. Sa libération est en fait le couronnement d?une série d?actions menées par un groupe de parlementaires suédois, dénommé Groupe Guantanamo dans lequel on trouve le député écologiste Gustav Fridolin et l?infatigable parlementaire européenne, la communiste Marianne Eriksson. Le cas de Ghezali avait déjà provoqué de grandes tensions au sein du Parlement suédois entre ce même groupe et le gouvernement, et s?est traduit d?ailleurs, par le dépôt d?une plainte pour inaction, déposée l?an dernier au niveau de la Commission constitutionnelle contre la ministre des Affaires étrangère, Anna Lindh, celle qui a été assassinée plus tard, le 11 septembre 2003 précisément. Il faut dire aussi que la mise en liberté de l?Algérien d?Orebro a été arrachée suite à un vif échange entre le gouvernement suédois et le ministère américain de la Justice. Ainsi, et pour rappel, cette deuxième libération de prisonnier algérien est intervenue 3 mois après celle d?un autre incarcéré de Guantanamo, originaire de la province de Jutland (Danemark), et portant lui aussi la nationalité algéro-danoise. Reste évidemment la grande problématique des 6 détenus, capturés en Bosnie, il y a presque deux années. Ce dossier pourrait connaître une évolution positive. Le Los Angeles Times avait rapporté pour la deuxième fois le cas des 59 détenus qui n?avaient rien à voir avec le terrorisme, et ceux qui se sont faits prisonniers en Bosnie y figuraient. Quant à la situation de deux autres Algériens arrêtés au Pakistan et transférés au camp de Guantanamo, le topo n?est pas fameux et demeure confus, contrairement au cas des trois Franco-Algériens qui avance dans le bon sens. La prise en charge est assurée par le Quai d?Orsay, lequel, selon des sources familiales, pourrait avoir gain de cause incessamment. Mais le point d?orgue dans le cas des 6 prisonniers algéro-bosniaques reste bien évidemment le comportement indigne des autorités algériennes à l?égard de leurs citoyens. Alger n?avait entrepris aucune démarche pour leur libération car, en toute vraisemblance, la cause ne réside pas seulement dans une erreur monumentale de renseignement que le gouvernement est en train de camoufler, mais c?est l?hypothétique place de l?Algérie chez Bush dont-il s?agit. On avait pourtant entendu Bouteflika dire que Bush est son ami, voir l?ENTV rapporter pompeusement des lettres de félicitations émanant du Président américain et, enfin, se faire berner par les prétendues connaissances qu?à Zerhouni avec les sénateurs américains et avec Ashcroft en florilège. Pourquoi on n?a pas utilisé tout cela, pour libérer des gens qui, comme les documents le prouvent, ont une décision de justice en leur faveur. Ou... on attend leur libération pour venir la veille à la télévision faire la moudakhala... N?est-ce pas ?



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)