Bouira

Bouira-Djurdjura ces montagnes protectrices de la Kabylie




Bouira-Djurdjura ces montagnes protectrices de la Kabylie


Le Djurdjura, appelé Adrar n Jerjer en kabyle, est un massif montagneux du nord de l’Algérie, sur la bordure méditerranéenne, constituant la plus longue chaîne montagneuse de la kabylie. De forme lenticulaire, ses limites naturelles vont des environs de Bouzareah, à Alger jusqu’à au mont Yemma Gouraya à Béjaia, s’étalant donc sur une longueur de près de 250 km. Il appartient à la chaîne de l’Atlas.

Origine du mot Djurdjura
Le mot Djurdjura vient du berbère Jrjr signifiant « tas de pierre ». Terme retrouvé également sous la forme grgr(prononcé avec le g de « gamin »). C’est notamment de là que viennent le nom d’une montagne se trouvant dans le Djurdjura même non loin de Bouira (Adrar n’Aguergour) juste au-dessus du village d’Imarkallan. C’est de là également que viennent les noms de Hammam Guergour (en Petite Kabylie), Akar-Akar (massif montagneux rocheux dans le Hoggar)… Dans les dialectes amazighs, le k, le ch, le g et le j se remplacent au gré des accents locaux. Ainsi, les pierres angulaires d’un foyer se disent Akrkur en Chaoui. De même que la boite d’allumettes se dit takrkurt dans le même dialecte. En référence aux allumettes qui s’y entassent.
Youcef Allioui donne une tout autre origine au mot Djurdjura. Jrjr serait la « hauteur », d’un mot composé ancien Jer n Jer ou Ğer n Ğer, « la montagne des montagnes ». On ne retrouve aucune trace de cette racine dans aucun dialecte amazigh, ce qui rend cette explication peu probable.
Le mot pourrait aussi dériver du bas latin juria, signifiant « forêt de montagne », lui-même issu du celte jor, jore qui signifie « hauteur boisée ».
Les Romains l’appelaient « la montagne de fer » (Mons Ferratus) pour la nature de son sol.
Durant la période coloniale, le Djurdjura était le nom d’une commune mixte dont le siège se trouvait à Ain El Hammam (anciennement Michelet). Cette commune regroupait les tribus de Aït Yahia, Aït Yttouragh, Aït Bouyoucef, Aït Mangllat, Aït Attaf (Iattafen), Aït Ouacif, Aït Ouadrar (Iboudraren).
Mmis n’Djerdjer signifiant « fils du Djurdjura » s’est par la suite étendu pour désigner un montagnard. Un groupe de chanteuses kabyles a pris le nom DjurDjura en référence à la chaîne montagneuse.

Parc National
Le parc national de Djurdjura a une superficie de 18 500 ha a été créé en 1983 pour protéger le massif qui, de sommets enneigés en forêts épaisses, de gorges en vallons, du lac aux hauts plateaux, abrite une belle quantité d’espèces animales dont le singe magot, l’aigle botté, le sanglier, la hyène rayée, le faucon crécerellette (Falco naumanni) ou le héron cendré.

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