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Usine de construction de vehicules en Algerie : Volkswagen double Renault


Usine de construction de vehicules en Algerie : Volkswagen double Renault
Le constructeur allemand met la main à la poche et une bagatelle de 51 milliards de dollars seront investis en Inde, en Chine et une partie en Algérie.

Puisque nous avons le choix entre deux constructeurs automobiles, alors pourquoi ne pas choisir le meilleur. Et dans la bataille que se livrent, en sourdine, les fabricants français et allemand, le choix est vite fait pour l’Algérie. Volkswagen vient de doubler Renault.

De sources du ministère de l’Industrie proches du dossier, on a appris qu’une importante délégation conduite par le vice-président de la fabrication mondiale de Volkswagen a été reçue, en décembre dernier, par Mohamed Benmeradi, ministre de l’Industrie.

«Cette délégation est venue proposer l’implantation d’une usine pour fabriquer, dans un premier temps, 70.000 véhicules et faire ensuite de l’Algérie sa plate-forme pour toute la région d’Afrique du Nord allant du Maroc, l’Algérie, la Tunisie à l’Egypte». Dans ses projections d’ici 2018, le constructeur Volkswagen ambitionne de devenir le numéro un mondial.

Pour ce faire, il met la main à la poche et une bagatelle de 51 milliards de dollars seront investis en Inde, en Chine et une partie en Algérie qui est un marché émergent et très porteur.

Notre source rapporte également qu’une délégation algérienne se rendra en Allemagne pour affiner ce projet qui n’a pas laissé de marbre le fabricant Renault. Ce dernier, informé des pourparlers entre les responsables algériens et leurs homologues allemands, a fait une déclaration affirmant qu’il est sur le point d’installer une usine pour fabriquer 75.000 véhicules en Algérie.

Or, il se trouve que dans son usine installée au Maroc, il a promis de fabriquer 400.000 véhicules. Pourtant, l’Algérie est le premier client de Renault en Afrique! Cette entorse dessert grandement le fabricant français au profit de son rude concurrent, Volkswagen.

D’autre part, les Allemands sont déjà partenaires avec l’Algérie dans la fabrication de véhicules tout-terrain, dans un autre projet pour la fabrication de véhicules blindés avec l’armée algérienne.

Avec de pareils avantages, pourquoi alors ne pas «s’étendre à la gamme des véhicules légers surtout que l’Algérie est le deuxième plus grand marché sur tout le continent africain», a déclaré la même source.

La piste allemande a été d’ailleurs confirmée hier par le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements, Mohamed Benmeradi, lors d’une conférence de presse au Forum El Moudjahid.

«Aujourd’hui, Volkswagen insiste beaucoup pour venir (en Algérie)», a-t-il indiqué. Ce groupe allemand se propose même, a ajouté le ministre, de «considérer l’Algérie comme son pied d’appui pour le marché africain».

Des discussions ont d’ores et déjà eu lieu entre ce constructeur et des responsables du gouvernement.
Constructeur connu pour sa renommée incontestable à travers le monde, l’installation d’une usine de fabrication de véhicules VW va booster le marché industriel en Algérie.

En ce sens qu’il va créer des milliers d’emplois directs et indirects. Le fabricant allemand va aussi inciter d’autres investisseurs, dans d’autres créneaux, à changer de vision envers le marché algérien considéré comme étant contraignant sur le plan législatif depuis ces deux dernières années.

La proposition allemande vient, également, trancher avec la valse-hésitation du constructeur français, Renault.

En effet, cela fait près de trois ans que les négociations autour du projet d’usine Renault en Algérie buttent sur plusieurs questions. «Dans un premier temps, Renault voulait venir uniquement avec son label et ses licences et pas d’investissement dans le capital», a expliqué M.Benmeradi. Ce dernier a fait rappeler que le projet tel que présenté dans un premier temps, n’était pas en adéquation avec les attentes de l’Algérie.

Cependant, depuis six mois, le constructeur français est revenu à la charge mais avec les mêmes promesses non tenues et la même hésitation.

Aujourd’hui, la situation semble évoluer avec l’entrée en scène d’un concurrent plus sérieux.
Un comité chargé de suivre les dossiers comportant les propositions de partenariat dans le domaine de l’automobile et le développement de ce secteur vient d’être mis en place par le gouvernement. Il sera constitué de cadres de différents ministères à l’image de celui de l’Industrie, ainsi que des représentants des sous-traitants algériens de la filière mécanique et ceux de la Snvi.

«Les Français veulent aller très vite, les Allemands aussi. Nous, nous prenons le temps d’examiner tous les aspects de ces questions», a conclu Mohamed Benmeradi.



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