Tlemcen :à qui appartient la ville une fois la nuit tombée

TLEMCEN capitale de la culture islamique, capitale du laisser-aller.
Pourquoi ce laisser-aller, où sont les autorités concernées.
A Tlemcen, dès la nuit tombée, non loin de l’hôpital universitaire, de la radio et d’un commissariat, les motos de grosses cylindrées viennent perturber la tranquillité des résidents des cités avoisinantes et surtout celle des malades.
A toute vitesse ces bolides font et refont l’artère qui juxtapose les urgences médicales et jusqu’à une heure tardive de la nuit. Personne n’ose prendre ses responsabilités pour arrêter ce tapage nocturne provocateur et insupportable. Plus loin, vers Bab Wahrân le fils d’un responsable sort son « Quad » ,les nouveaux engins à quatre roues ,mais sans silencieux celui-là.
Le fils d’un responsable sensé veiller à la paix du citoyen.
Avec son engin il sillonne les artères de Bab Wahran, les oliviers, pétaradant jusqu’à une heure tardive de la nuit et parfois jusqu’à l’aube. Il passe devant les agents de l‘ordre public sans être inquiété, la fonction du père lui conférant une immunité totale.
Le long du boulevard Ain Sbaa en allant vers Imama et non loin de l’hôtel, Ibis ,ce sont de véritables rodéos de voitures de luxe ,grosses cylindrées ,conduites par les progénitures des gros bonnets de la ville ou de la nouvelle bourgeoisie qui se soucie très peu de leurs conduites . L’argent ayant un pouvoir illimité, quels que soient les dégâts causés à la société, les problèmes se règlent à l’amiable.
Devant ce tapage nocturne, et ce n’est qu’un échantillon, à qui revient le rôle de défendre le vieillard alité, le bébé dérangé dans son sommeil, le nouveau né effrayé dans son sommeil, la femme enceinte qui sursaute aux vrombissements de ses bolides qui constituent un risque pour les citoyens. A qui appartient la ville une fois la nuit tombée ?
Vous avez tous, qui empruntez les trémies nord de la ville, rencontré des adolescents défilant à pleine vitesse sur des rollers ou des vélos sans freins vers le rond point des oliviers. A partir de 21 heures et plus tard que minuit, ils sont fidèles au rendez-vous .A plus de cent à l’heure, ils dévalent la pente jusqu’à la pompe à essence de la sortie de la ville puis remontent au point de départ agrippés à l’arrière d’un camion ou d’un car. Danger sur danger, au vu et au su de tous ; sans aucune réaction.


Le tapage nocturne est source de perturbations diverses qui va jusqu’à entraîner des maladies nerveuses et cardiovasculaires.
Mais qui est à même de prendre au sérieux les appels au secours de ces citoyens dont la passivité due à leur désespoir ne fait que se répercuter sur leur santé morale et physique.
A qui appartiennent la ville, une fois la nuit tombée ?
Sillonnez les artères et vous verrez dans chaque coin de rue des monticules d’ordures ménagères à même le sol. Une expression de la décadence d’une société où personne n’est responsable de ce qui ne peut être immédiatement rentable