aladhimi

Simple à dire



Cinquantenaire n’est pas coutume. Il fallait bien qu’Arts & Lettres, à l’image de toutes les publications d’El Watan, chamboule son sommaire pour marquer justement ce grand chamboulement historique et humain que fut le 5 juillet 1962.


Ci-contre, une évocation des petits cireurs d’Algérie que l’imagerie coloniale utilisa à gogo.
Symbole d’une domination et folklore de propagande, même Maurice Chevalier les chanta dans une chanson cache-misère représentative de visions exotiques et méprisantes qui, hélas, trouvent encore preneurs. Et c’est une autre chanson, algérienne celle-ci, qui, à l’indépendance, servit de déclic à l’opération de prise en charge des enfants cireurs dont on n’a pas connu les résultats, mais qui mit fin à cette pratique disparue depuis de notre paysage. Par ailleurs, un panorama du théâtre avant et après l’indépendance s’imposait ici. Pour la simple et bonne raison que le cinquantenaire de l’indépendance coïncide avec le centenaire du 4e art algérien. En effet, les trois premières pièces, montées à Alger et Médéa, sous l’impulsion de l’Emir Khaled, remontent à l’année 1912.
Enfin, en ces moments où se mêlent la joie et la tristesse sans atteindre l’immense sentiment de fierté que provoque l’indépendance de l’Algérie, Arts & Lettres s’incline enfin à la mémoire de tous nos artistes et écrivains qui se sont engagés pour la patrie et de tous ceux qui ont péri pour elle : Rédha Houhou, abattu à Constantine, Ali Maâchi dont le cadavre
fut suspendu à un arbre à Tiaret, Mohamed Touri, notre Buster Keaton, décédé des suites de la torture, Mouloud Feraoun fusillé par un commando de l’OAS, et d’autres encore...




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