Imidiwan

L’authenticité des musiques sahéliennes au programme de la 4e soirée du festival international des arts de l’Ahaggar


L’authenticité des musiques sahéliennes au programme de la 4e soirée du festival international des arts de l’Ahaggar
La programmation de la 5e édition du festival international des arts de l’Ahaggar, à Tamanrasset, continue à faire voyager son public, lui faisant découvrir de nouvelles sonorités venues des pays du Sahel. Pour la 4e soirée de cette nouvelle édition, ce sont les groupes Sahel Khomaissa de Mauritanie et Maamar Kassey du Niger qui étaient au programme.



Sahel Khomeissa est né de l’idée de deux musiciens, Cheikh Ould Lebiadh et Aly Nada, ayant acquis une grande expérience musicale sur la scène internationale. Ce duo de guitaristes revisite le patrimoine musical des Maures et les rythmes traditionnels de Mauritanie. Il y rajoute un zest de folk, un peu de jazz, de la bossa nova et du blues. Une musique acoustique, simple, des musiciens qui ont le groove et beaucoup de roots.



Le groupe ayant suivi Sahel Khomaissa vient du Niger. Maamar Kassey, puisque c’est de lui qu’il s’agit, fut crée en 1995 avec la complicité de deux hommes : Yacouba Moumouni et Abdallah Al Hassane, tous deux musiciens sortis du Centre de Formation et de Promotion Musicale de Niamey. Yacouba Moumouni, plus connu sous le sobriquet de DENKE DENKE, est considéré aujourd’hui comme l’artiste le plus en vogue au Niger.



La formation nous a offert un voyage initiatique, où les musiques traditionnelles se mêlaient aux musiques du monde. Une authenticité et un mysticisme s’en dégageaient. Dans la musique de Mamar Kassey, la tradition n’est pas un frein mais l’élément dynamique donnant à sa création artistique tout son sens et tout son goût.



Dans cette même soirée, Souad Asla est venue présenter son album au public de Tidessi, à 15km de Tamanrasset. Un univers dans lequel les musiques du sud ouest, de la région de Béchar, se fusionnent avec des musiques plus actuelles. Belle manière de mettre au goût du jour les chants de sa région, la Saoura, qui « sont en train de se perdre ». D’ailleurs, Souad Asla a en projet de « monter un spectacle dans lequel les chants des femmes de la région de Taghit seront en avant ». Le projet est en phase de réflexion. Un projet qui pourrait être une aubaine afin d’enregistrer une base de données sonores pour qu’enfin ce patrimoine oral puisse s’archiver et que puissent en profiter les générations à venir.



Pour clôturer cette 4e soirée du festival international des arts de l’Ahaggar, le groupe Imzad de Tamanrasset s’est présenté sur scène. Un groupe de jeunes musiciens qui jouent du blues touareg. De l’Imzad, il n’en est rien… si ce n’est l’instrument posé sur scène en élément de décoration. Triste image, quand on connait la valeur et la symbolique que cet instrument a dans la région.



Rappelons que le festival international des arts de l’Ahaggar, dans sa 5e édition, continue jusqu’au 04 janvier 2015 au campement de Tidessi, à Tamanrasset.



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