«La relève du patrimoine musical est assurée».
Depuis sa fondation, Constantine n’a cessé d’être une ville de sciences et de culture où le patrimoine musical occupe une grande place dans la vie de ses habitants qui se doivent de le protéger et de le transmettre. La sauvegarde, la pérennité et l’authenticité du patrimoine musical andalou demeurent les objectifs primordiaux de l’association Maqam qui n’a pas lésiné sur les moyens pour former la relève.
Rencontré à l’occasion de la fête de clôture de l’année 2020-2021, organisée au palais de la culture Malek- Haddad de Constantine, le président de l’association Maqam, M. Moundji Benmalek a souligné avec grande fierté que cette journée est organisée pour présenter la classe d’initiation enfants de l’association qui a ouvert la soirée avec une belle présentation.
«C’est une tradition perpétrée depuis 26 ans : présenter chaque année, la relève de l’association dont le programme s’appuie en premier sur la formation», nous a confié M. Benmalek. Il ajoutera : «L’école est la raison d’être de l’association. Elle veille sur la formation et la transmission du patrimoine avec une moyenne de 90 à 120 enfants qui y suivent des cours de musique répartis en quatre classes de niveaux différents : de la classe d’initiation à la classe supérieure.»
«Les cours sont dispensés tout le long de l’année scolaire (tous les vendredis) par un programme choisi en début d’année (Nouba-Inqlabat-Hawzi…) puisé du répertoire traditionnel constantinois», explique encore M. Benmalek, avant d’ajouter «l’apprentissage s’appuie sur une pédagogie utilisée par l’encadreur qui prône la simplification de l’interprétation et l’application instrumentale directe permettant l’interactivité et l’intéressement de l’élève».
Le programme de la soirée du mardi 8 juillet a été riche et l’association a encore fait étalage de son savoir-faire en interprétant des morceaux de malouf choisis devant une assistance nombreuse constituée principalement de parents d’élèves et d’anciens dirigeants et amis de l’association. Cette dernière enseigne, pérennise et interprète des noubas, des hawzis et des z’jouls grâce à l’abnégation de plusieurs encadreurs, dont la récompense a été la venue de dizaines de jeunes, et moins jeunes, s’ajoutant à la longue liste des amoureux et interprètes du malouf.
M. Benmalek insistera pour dire que «parmi les missions de Maqam, la sauvegarde du patrimoine musical constantinois reste une préoccupation majeure pour garantir sa pérennité et sa transmission aux générations futures».
Notons, enfin, que l’association Maqam a été agréée en 1995 et fondée par les élèves des maîtres Si Brahim Amouchi, doyen du mouvement associatif à Constantine, Cheikh Abdelkader Toumi, cheikh Kaddour Darsouni et cheikh Abdelmoumène Bentobbal. La classe dite supérieure, a représenté l’association dans différentes manifestations culturelles nationales et internationales.
Posté par : aprincess