Voir l’article In revue Maghrébine des études Historiques et sociales,laboratoire Algérie moderne et contemporaine Histoire et société,université djilali liabes/sba,n°01,sep 2009,pp05-24.
Ils sont dans toutes nos archives ou même dans nos poches. Mais quelle est leur histoire ? En effet l’existence de l’administration coloniale appela et imposa une image de l’administré colonisé. La carence la plus grave subie par l’Algérien dans une commune coloniale puisque c’est de la mairie qu’il s’agit ; est d’être placé hors de l’histoire et hors de la cité.
L'identité donc, est ce qui fait que chacun est unique, ce qui différencie les personnes les unes des autres. L'identité n'est pas seulement l'affaire de la personne, mais celle de la société. Dans de nombreux cas, on doit savoir avec certitude à qui l'on s'adresse : c'est pourquoi l'administration publique délivre des titres d’identité (carte, extraits et autres). Il s'agit essentiellement du Nom de famille (Nekwa), du ou des prénoms, de la date et du lieu de naissance.
En Algérie, l’Administration coloniale causa des dégâts considérables, non seulement en transformant les nomenclatures des régions et Toponymies des villes et des villages, mais surtout en établissant avec une violence bureaucratique très rare un état-civil « étranger ».
L’état colonial en Algérie a décidé de l’établissement d’un état civil pour les Algérien avec la promulgation de la loi du 23 mars 1882. Cette mesure s’inscrivait dans la logique de la politique d’assimilation très chère aux législateurs français.
Les Historiens Kaddache,Ageron,Harbi,Addi,Stora …et autres l’ont bien compris ,ce dernier écrivait évoquant la résistance : « Ces tribus ne constituent pas des unités homogènes de parents, membres égaux descendant d'un ancêtre commun.».
Ainsi dans la région de Mascara, la collation des noms patronymiques débuta le 23 Février 1890 pour la grande fraction des M’Charefs qui se dispersaient dans un vaste territoire allant de la localité montagneuse de Fekkan aux plaines d’El-Kart. La grande famille Ouled-Sidi-Youcef El-Mecherfi fut divisait en plusieurs patronymes dont : les Moulay,El-keurti,Benmimoune,Mecherfi,Benbia,Ould-el-ennebia,Lakhal,Benhalima,Gouadni,Douar,Senouci…
L’administration à transcrit des listes équivalents à l’arbre généalogique à chaque Patronyme à partir du n°119. Finalement l'année de renvoi pour tous les actes antérieurs fut 1890 puisque la collation du patronyme des Ouled el-Enbia par exemple,fut transcrit sous l’arbre 119/1343.Il était représenter avec le report en marge par Habib (recensé vivant) fils de Ahmed (recensé Mort si l'on peut dire)fils de Adda (Mort aussi et sans pousser plus en arrière); Habib était âgé de douze ans en 1890.Sa date de naissance approximative fut donc 1878. Ces opérations de recensements et d'identifications furent consignés sur des registres d’acte matrice encore conservés au service d’état civil aujourd’hui. A partir de ce registre, l'administration fit obligation aux « administrés » de déclarer toute nouvelle situation: naissances et décès un peu plus tard les mariages déclarés. Tout contrevenant s'exposait à des sanctions sévères du code de l’indigénat, le « Caïd » de la Commune était bien sûr le gardien du temple !
En effet les habitants du douar Tiffilés de la commune mixte de la Mekerra et Tirenat avaient cédés leurs terres pour l’agrandissement du centre de (Détrit) Sidi- Lahcen. Des opérations identiques furent pratiqués sur les communaux des douars de Oued–Mebtouh,de Telmouni,Messer, Teliouin,Sidi –Yacoub et Mehadid , faisant tous partie de la commune mixte de la Mekerra.
Le processus de la collation des noms patronymiques dans le douar Tirenat à Sidi-Bel-Abbès d’abord puis Messer qui a divisé la population du douar en plusieurs patronymes avec différentes transcriptions dont les : Dassi,Daci,Téfiani,Tafiani Bendida,Bendaida,Chérifi,Charifi…et autres.
La liste de la transcription patronymique est très longue si on associe la seule région de Boukanifis, ont peut citer en autres : Les Bakhti,Bouchentouf,Toumi,Benbakreti,Chakroune,Laâdjine…(suite in revue).
Voir l’article Par Dr/ Karim OULDENNEBIA (Université djilali Liabes ) In revue Maghrébine des études Historiques et sociales,labo algérie moderne et contemporaine Histoire et société,université djilali liabes/sba,n°01,sep 2009,pp05-24.
Posté Le : 23/12/2009
Posté par : oustadkarim
Ecrit par : Dr/ Karim OULDENNEBIA