Les habitants réclament une maternité

De nombreuses régions de la wilaya de Biskra, qualifiées de zones d'ombre, manquent de services indispensables pour un cadre de vie décent, comme les structures de gynéco-obstétrique par exemple. C'est le cas de Bordj Ben Azouz et des localités environnantes, situées à une quarantaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya.En effet, pour leur accouchement, les femmes de ces régions doivent, le plus souvent, se déplacer à Tolga, ou encore à Biskra, dans des conditions parfois difficiles. Cette situation ne cesse de pousser les habitants à réclamer l'ouverture d'unité mère-enfant dans leurs régions.
À Bordj Ben Azouz notamment, les citoyens demandent aux responsables locaux d'intervenir afin d'accélérer les procédures de réalisation d'une maternité dans leur commune, pouvant ainsi éviter aux parturientes des déplacements douloureux sur de longues distance.
Les habitants des régions en question espèrent voir leurs localités se doter de structures dédiées à cet effet, notamment après la décision des autorités supérieures du pays de lever le gel sur les projets du secteur de la santé.
Ce que vit Bordj Ben Azouz et les bourgades avoisinantes s'applique aussi à d'autres régions du nord de Biskra. À El-Outaya, la population souffre toujours de l'absence d'une maternité au niveau de l'établissement de santé Said-Agoun.
"Cela nous oblige à évacuer nos femmes vers l'établissement mère-enfant de Biskra, ou vers l'une des cliniques privées, pour donner naissance à leurs bébés", affirme un citoyen de cette commune, avant de poursuivre : "Nous demandons aux responsables locaux, notamment ceux de la santé et de la population de prendre au sérieux notre préoccupation majeure.
Nous réclamons une maternité pour mettre fin aux souffrances que nous endurons du fait des déplacements vers d'autres établissements sanitaires, souvent tard la nuit, et dans des conditions climatiques difficiles. Cela expose la vie des femmes enceintes et de leurs bébés au danger".

H. BAHAMMA