Béchar

Ould Kaddour aujourd'hui devant le tribunal


Reporté la semaine dernière, à la demande de la défense pour prendre connaissance du dossier, le procès d'Ould Kaddour débutera aujourd'hui devant le pôle pénal économique et financier de Sidi M'hamed.Extradé et incarcéré à la prison d'El Harrach, depuis début août 2021, l'ex-P-DG de Sonatrach Abdelmoumen Ould Kaddour, comparaîtra aux côtés de l'ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui sera interrogé en videoconférence, à partir de la prison de Abadla, à Béchar, où il est incarcéré. D'autres anciens cadres du groupe Sonatrach sont impliqués dans cette affaire. Il s'agit, entre autres, de Ahmed El Hachemi Mazighi, ancien vice-président de la compagnie, chargé du projet d'acquisition de la raffinerie, ainsi que ses collaborateurs, à l'instar du vice-président raffinage et pétrochimie, Abdelhamid Raïs-Ali, le directeur de la stratégie, planification et économie, Brahim Boumaout. Mazighi a été placé en juillet 2020, en détention provisoire, par le juge dinstruction près le tribunal de Bir Mourad Raïs, qui a ouvert une enquête sur cette affaire.
Les accusés sont poursuivis par pas moins de sept chefs d'inculpation relatifs à «la conclusion de marchés publics contraires à la réglementation et aux lois en vigueur, en vue d'accorder à autrui des avantages non justifiés», «dilapidation de deniers publics», «abus de fonction», «trafic d'influence», «conflit d'intérêts» et «non-consultation du partenaire social, lors de la conclusion de la transaction». À titre de rappel, la signature et la finalisation de la transaction sont intervenues en décembre 2018. Selon l'arrêt de renvoi citant le compte rendu de l'IGF, le montant initial qui devait être déboursé pour l'achat d'Augusta est estimé à 725 millions de dollars. Cependant, au total, le coût réel a triplé, atteignant, en décembre 2018, plus de 2 milliards de dollars.
Les sommes supplémentaire engagées dans le cadre de l'achat de cette usine et la création de la Sonatrach Raffineria Italiana (SRI), étaient de l'ordre de plus de 1,2 milliard de dollars, dont 681 millions de dollars représentaient les dépenses pour les travaux de maintenance, renouvellement des équipements, frais d'exploitation, etc.
En plus de la réhabilitation des installations de l'usine sur ses fonds propres, Sonatrach avait recouru à des emprunts pour l'achat de brut nécessaire au fonctionnement de cette raffinerie, qui n'est pas conçue pour traiter le brut algérien. Pour rappel, l'ancien P-DG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour a été arrêté aux Emirats arabes unis (EAU), suite à un mandat d'arrêt international lancé à son encontre en 2021. Ce dernier a été extradé, le 4 août de la même année vers l'Algérie. Il a été placé, le lendemain, sous mandat de dépôt.
Rappelons qu'à l'époque de l'achat de cette raffinerie, la presse évoquait, entre autres, la vétusté des installations, le caractère déficitaire de l'usine et les sommes importantes qui devaient être engagées afin
de la rendre conforme aux normes environnementales. Paradoxalement, tandis qu'il a été jugé comme un investissement «perdu», Augusta a réalisé un bénéfice de plus de 450 millions de dollars durant les six premiers mois de 2022.
Le vice-président responsable de la stratégie, de la planification et de l'économie à Sonatrach, Rachid Zerdani, avait déclaré, récemment, dans ce sens, que les résultats de cette raffinerie, pour l'année 2021, sont «positifs et conformes aux objectifs, ce qui lui a permis de payer une partie de ses dettes».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)