En ce vendredi 8 mars, la capitale des Zianides a vécu un autre 5 juillet 1962, on s'attendait à une grande marche, certes, mais pas à une déferlante humaine de cette ampleur, cette fois-ci, les femmes étaient là et elles tenaient à faire entendre leur voix.La marche a commencé de la place Emir Abdelkader, comme d'habitude, pour sillonner toutes les grandes artères de la ville, les manifestants ont fait preuve d'une grande maturité , en marquant des haltes devant les institutions de l'Etat.
Les femmes sont sorties en famille, avec leurs enfants. Autre fait notable, même les familles les plus conservatrices étaient là, elles portaient le haïk blanc comme au premier jour de l'indépendance, certaines hissaient au milieu de la foule le portrait de Messali Hadj. Un notable de la ville, présent à la marche, m'explique que « cette marée humaine était un cinglant démenti à tous ceux qui pensaient que la population de Tlemcen était résignée il n'y a jamais eu de ??sultanat de Tlemcen'' personne ne représente Tlemcen dans ce gouvernement, aujourd'hui les choses sont on ne peut plus clair». Toutes les franges de la société ont tenu à participer à cette marche, entrepreneurs et chômeurs marchaient côte à côte. Il y a eu la présence des magistrats à la retraite, des avocats, des enseignants, des syndicalistes et surtout beaucoup de jeunes filles. Lors de cette grande marche les Tlemcéniens ont exprimé le désir de changement, tout en délivrant un autre message : la ville de Sidi Boumediene est une wilaya comme les autres wilayas du pays.
M.?Zenasni
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Zenasni
Source : www.lesoirdalgerie.com