Tlemcen - Faune

-Un rendez-vous féerique avec les flamants roses



-Un rendez-vous féerique avec les flamants roses
Le parc national de Tlemcen a organisé cette semaine un circuit écologique à destination de Dayet El-Ferd, un lac naturel classé comme zone humide d'importance internationale (Ramsar), perché à plus de 1.000 m d'altitude et situé à environ 50 km au sud de Tlemcen, dans le bassin versant central de Laouedj, dans la commune d'El-Aricha.


Un rendez-vous passionnant avec la nature, en l'occurrence les fameux flamants roses, les cigognes cendrées, les canards Souchet, colverts, chipots, siffleurs, pilets... Le commandant Hasnaoui Haféda, inspectrice divisionnaire auprès du PNT, présentera une fiche technique du site. Jumelles, longue vue et compteur à l'appui. On saura que cette zone est fréquentée par 80 espèces d'oiseaux divisés en deux catégories : les migrateurs (550) et les sédentaires, dont les flamants roses qui représentent une colonie de quelque 500 individus. A noter que le lac n'abrite pas de poissons, à en croire les résultats des recherches effectuées par un océanographe.
Au chapitre pollution, Dayet El-Ferd ne semble pas menacée par les eaux usées du village Laouedj. Quant au risque de grippe aviaire, les analyses effectuées par des étudiants de l'UABT n'ont rien révélé à ce sujet, d'autant que seuls les sternes et les goélands sont considérés comme porteurs sains, selon la responsable. Trois cigognes cendrées survolent le groupe de visiteurs en lançant des craquettements de bienvenue... Leur danse sera vite immortalisée par un appareil numérique.
2e partie du programme. La zaouïa scientifique de Sidi Yahia Bensfia de Sidi Djilali (distante de 33 km de Sebdou et de 53 km de Tlemcen). Un projet cultuel ambitieux initié en 2005 au titre du Wakf (habous) par le charismatique moudjahid El-Oued Djilali, alias Hadj Salah Nehari. Cette institution fait partie d'un complexe religieux (3 ha) qui comprend une mosquée, un bloc pédagogique (16 classes), un bloc de logements de fonction (7), une bibliothèque, des dortoirs, un restaurant, une boulangerie, un hammam, une salle de conférences et un espace Internet, nous informera le gestionnaire Cheïkh Abdelhamid Chougar (imam détaché), qui nous signalera que le taux d'avancement des travaux est de 45%. 14 ouvriers payés sur les fonds de la zaouïa sont sur le chantier. L'établissement dispose d'un puits (outre l'AEP) et d'un groupe électrogène d'appoint.
Le système de l'autofinancement est pratiqué à travers l'élevage des moutons, les cultures et la gestion d'une coopérative (magasin d'alimentation générale ouvert au public). La cuisine est assurée par 6 femmes rémunérées par l'institution. Côté effectifs pédagogiques, la zaouïa est fréquentée par une cinquantaine d'étudiants dont des... filles, encadrés par 6 moudarissine. Pendant les vacances d'été, leur nombre augmente pour atteindre les 120, selon le sympathique directeur Chougar (en anglais sugar signifie sucre) qui fait figure d'homme orchestre, pour ne pas dire bourreau de travail (administration et chantier). La bibliothèque renferme quelque 150 titres non répertoriés. A ce titre, deux « spécialistes » parmi les visiteurs se sont proposés pour réaliser à titre bénévole la CDU (classification décimale universelle). Le cyberespace est lui aussi en veilleuse. Recouverts d'un voile vert, les 24 postes offerts par la Sonatrach attendent une hypothétique « connexion ». En attendant, les jeunes talaba font des parties de foot.
A propos de balle ronde, les hôtes ont saisi l'occasion de la prière du dohr pour exprimer leurs voeux de victoire aux Verts. L'imam invitera même ses jeunes ouailles à le confirmer en choeur. Un sama' a été interprété à cette occasion par Cheïkh.
La zaouïa est truffée de portraits du président de la République Abdelaziz Bouteflika. Une collation sera offerte en l'honneur des visiteurs : du rfis accompagné de thé et de matlou' maison.
Destination le mausolée de Sidi Yahia Bensfia, perché sur un monticule. Le saint aurait comme ancêtre Sidi Maâmar Ben Alia (à côté de l'ancien siège de l'académie), dont la généalogie remonterait jusqu'à Abou Bekr Essediq. Le site abrite un casernement militaire. Contrôle d'identité. Un troupeau de moutons paissait dans un enclos. On se dirige vers une «howeïta». Là, M. Baghli Mohammed, chercheur, fera un exposé «exclusif» en direct sur le massacre de la troupe de Kalifa Mohammed Ben Allal qui était le lieutenant (aide de camp) de l'Emir Abdelkader. Une reconstitution émouvante des faits. Le 11 novembre 1843, la colonne de résistants qui se dirigeait vers Aïn Sefra tomba dans une embuscade dans une vallée au lieudit oued El-Maleh/Djebel Sidi Yacoub. Ils furent tous décimés. Ben Allal fut décapité et sa tête promenée en trophée par les soldats français à travers le territoire algérien. Son corps étêté fut inhumé par l'Emir à côté dudit mausolée et sa tête enterrée aux côtés de son grand-père Sidi Mbarek à El-Koléa. C'est à la suite de cette tragédie que l'Emir Abdelkader fera et adressera son ultime message-testament, une prière de soumission à Dieu à partir de Sidi Brahim un 5 décembre 1847. Selon l'orateur, un moule du crâne de Ben Allal est exposé en sa mémoire au sein de la bibliothèque nationale du Télemly (Alger).
Sur le chemin du retour, trois spectacles s'offrent au voyageur : le ballet des camions chargés de moutons de l'Aïd, le convoi des GGF transportant le «butin» (jerricans de carburant, mulets) et la « file » de vendeurs de ballout (marrons) sur le bas-côté de la route. A hauteur du village Sidi El-Moukhfi, une forêt de « tagga », dont les feuilles auraient servi dans la fabrication de la chemma (tabac à chiquer). A signaler que le chemin de wilaya 107 (Sidi Djilali) fait l'objet de travaux de bitumage effectués par l'entreprise ETP Denouni.
Enfin, parmi le groupe, outre M. Baghli (organisateur), citons, entre autres, la présence de Me Rostane (présidente de la fondation Emir Abdelkader), M. Bouterfas (universitaire), Dr Baghli (ex-député), M. Hamza Chérif (ex-responsable de la culture auprès de l'APC), M. Benmansour (enseignant à la retraite), Cheïkh Bouhassoune dit El-Mqadem (responsable de la zaouïa Aïssaouïa de Remchi), Cheïkh Brachmi (imam), M. Hassaïne (ancien directeur des cantines scolaires)...


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