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Un impératif : la gestion rationnelle de l'eau


Un impératif : la gestion rationnelle de l'eau
Le 14 juillet dernier, en visite d'inspection dans la wilaya de Tlemcen, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Brahim Merad, avait insisté sur l'impératif d'exploiter les ressources hydriques de manière rationnelle.Mais l'essentiel de ses instructions a porté sur l'amélioration de l'approvisionnement en eau dans cette wilaya. La gestion rationnelle des ressources en eau, qui implique la lutte contre le gaspillage de cette ressource vitale, est une des conditions d'un bon approvisionnement en eau potable pour les populations qui sont soumises, en très grande partie, sur l'ensemble du territoire national, à un rationnement plus ou moins éprouvant.
La recherche de nouvelles sources d'alimentation en eau potable va de pair avec l'économie d'eau. Les pouvoirs publics insistent sur les gestes d'économie concernant l'eau.
Or, le spectacle du gaspillage de l'eau persiste un peu partout, avec un effet plus grave en période estivale. Pourtant, ce ne sont pas les actions de sensibilisation qui manquent. Ainsi, une vaste campagne nationale de sensibilisation à l'économie de l'eau a été organisée par l'Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau (Agire) en direction des enfants des colonies de vacances durant cet été. Plus globalement, l'Agire, dont c'est une de ses missions, a mené plusieurs actions de sensibilisation, durant le premier semestre de l'année en cours, ayant touché différentes couches de la société à travers le pays, avec pour objectif d'inculquer les bonnes pratiques d'économie et de gestion durable de cette ressource vitale.
Dans cette optique, 14.549 élèves ont été sensibilisés selon un bilan semestriel de l'Agire qui a organisé 260 «classes d'eau» dans les établissements scolaires, via ses cinq agences de bassin hydrographiques (ABH), ainsi que 53 sorties éducatives ayant permis à 1.422 écoliers de découvrir des infrastructures hydrauliques, notamment des stations d'épuration, des barrages et des stations de pompage. L'Agire a organisé plusieurs journées techniques et scientifiques réunissant acteurs institutionnels, chercheurs, universitaires et représentants des secteurs agricole et industriel. Ces rencontres ont abordé des thèmes clés tels que la réutilisation des eaux usées, la recharge artificielle des nappes et l'économie de l'eau. L'impact des efforts qui tendent à instaurer l'économie de l'eau est atténué par les propos officiels rassurants sur la satisfaction de la demande en eau des populations.
Ainsi, en mai dernier, le ministre de l'Hydraulique, Taha Derbal a affirmé, lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales à l'Assemblée populaire nationale (APN), que ses services 'uvraient à l'exécution d'un plan visant à renforcer les capacités nationales à l'effet de mobiliser les ressources hydriques superficielles, dont la prospection de nouveaux sites pour les barrages et les retenues d'eau. Il a indiqué que l'Agence nationale des Barrages et des Transferts (Anbt) avait entamé des sorties sur le terrain en vue d'explorer de potentiels sites pour la réalisation de barrages et de retenues d'eau dans les différentes wilayas du pays, dans l'objectif de mobiliser des ressources hydriques supplémentaires.
«Si les résultats des études de faisabilité relatives à chaque site remplissent les conditions techniques, le secteur de l'Hydraulique proposera l'inscription budgétaire des projets», ajoute Taha Derbal. A une autre occasion, lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales au Conseil de la nation, le ministre de l'Hydraulique a affirmé l'engagement de son département à réaliser la sécurité hydrique face à la diminution des ressources en eau due aux changements climatiques, à travers l'adoption d'un ensemble de solutions, dont le recours à l'utilisation des eaux non conventionnelles et les transferts à partir des régions d'abondance hydrique vers celles souffrant de pénurie. Il avait précisé qu'en sus de la construction de barrages et le dessalement d'eau de mer, l'Etat a opté pour l'utilisation des eaux usées traitées dans le secteur agricole, qui consomme près de 70% des ressources hydriques mobilisées annuellement.
L'utilisation de ces eaux dans l'agriculture constitue l'un des axes stratégiques adoptés par les pouvoirs publics pour préserver les ressources hydriques, outre la politique d'interconnexion des barrages pour une répartition équilibrée des ressources entre les différentes régions, ainsi que les projets des grands transferts depuis les zones riches en ressources en eau vers les zones affectées par le stress hydrique, avait-il dit.
Lakhdar A.
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