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Tlemcen : L’eau, une priorité pour le développement de la steppe




Tlemcen : L’eau, une priorité pour le développement de la steppe

Dans le cadre du forum-débat qui a eu lieu au siège de Radio-Tlemcen et portant sur le thème «développement de la steppe», M. Abdelaziz Rabhi, directeur du Haut-commissariat au développement de la steppe, région ouest, dont le siège est implanté à Saïda, a indiqué que plusieurs projets de proximité de lutte contre la désertification et le développement du pastoralisme ont été lancés dans les communes de Sidi Djillali, El-Gor, Aricha et Bouihi.

«Ces projets, qui permettent à la steppe de se régénérer entièrement pour devenir un véritable espace où l’eau serait abondante et les activités économiques diversifiées, ont permis la réhabilitation de 310.000 hectares à travers ces 4 communes arides», a affirmé M. Rabhi. La démarche est basée, selon M. Rabhi, sur l’implication des communautés concernées, l’utilisation de la main-d’oeuvre locale et des matériaux locaux pour une rentabilité économique et sociale dans ces régions steppiques. 29 points d’eau et 26 forages ont été réalisés dans ces communes ainsi que 153 barrages de dérivation seront prochainement réalisés.

Plusieurs activités de restauration et d’équipement des parcours steppiques, menées, depuis l’année 2000, par le Haut-commissariat au développement de la steppe (HCDS), ont été présentées à l’occasion de cette émission animée par M. Abdesslam Barodi. Parmi elles, on peut citer les mises en défens, le captage des eaux superficielles, la densification des points d’abreuvement des cheptels, l’intensification de la production fourragère, la plantation pastorale, la réduction de l’érosion des sols et la préservation de la biodiversité.

M. Rabhi a également mis en exergue les technologies spatiales utilisées par le HCDS pour le développement de la steppe. «Les images transmises par le satellite Landsat permettront l’évaluation des actions menées par le HCDS dans plusieurs zones steppiques, ainsi que celles relatives aux zones d’épandage des crues qui ont permis de mobiliser des millions de m3 d’eau», a notamment indiqué le directeur du HCDS.

Grâce aux images du satellite à plusieurs dates, le Centre national des techniques spatiales (Agence spatiale algérienne) et le Haut-commissariat au développement de la steppe ont mené un travail sur les communes appartenant aux territoires steppiques. Il est basé, selon M. Rabhi, sur le traitement des images et la «territorialisation» des zones concernées par l’aménagement pastoral.

Par ailleurs, le responsable du HCDS (région ouest) s’est longuement attardé sur la problématique de la désertification et la situation alarmante de la steppe algérienne. Entre autres, la main dévastatrice de l’homme a eu raison des hautes plaines steppiques du pays. «Le surpâturage, la sécheresse, la désertification, les érosions, l’abattage des arbustes, les emblavures anarchiques et illicites et les défrichements ont provoqué la destruction de milliers d’hectares de parcours naturels dans les steppes», a souligné M. Rabhi. Ces phénomènes ont, du coup, entraîné la paupérisation des nomades, dont la vie est étroitement liée aux ressources de ces parcours naturels. Une bonne partie des éleveurs ont perdu leur activité, ce qui a conduit à leur exode vers les pôles urbains. Néanmoins, les différents programmes de développement initiés par les pouvoirs publics pour lutter contre la désertification et développer les zones steppiques «commence à donner des résultats appréciables sur le terrain».







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