
La crise du carburant continue de sévir dans la wilaya de Tlemcen. A en croire des gérants des stations service, ce n'est pas seulement les «hallabas» qui en sont la cause, mais l'entreprise Naftal y est pour quelque chose.M. Nassim Salah, président du syndicat des stations service de Tlemcen a dénoncé, lors d'un point de presse, mercredi dernier, la discrimination dont sont victimes ses adhérents.«Nos quotas ont été diminués ces deux dernières années de plus de 65% de nos besoins réels. Ils sont limités entre 10 000 à 30 000 litres par jour, ce qui nous cause un préjudice financier énorme, les lourdes charges auxquelles nous sommes exposés, à savoir les salaires des employés et l'amortissement des investissements engagés dans nos stations pour les adapter aux normes de qualité de services et de sécurité sont difficiles à honorer».Les stations service privées, au nombre de 5, font face aussi à une concurrence déloyale du fait que celles gérées par Naftal.Ces dernières ont des quotas substantiellement plus importantes, plus de 94 000 litres/j alors que nous avons les mêmes capacités, mais avec moins d'effectif et de tension. Selon la même source, «le problème réside dans la répartition et la fixation des quotas au profit des stations service qui n'obéissent aujourd'hui à aucune logique de l'offre et la demande, les stations service privées de la wilaya sont exposées à une triple sanction : la diminution des quotas, la limitation des ventes à 500 DA pour les véhicules légers et 2000 DA pour les véhicules lourds et le non-respect des quotas réellement livrés».Force est de croire, aujourd'hui, que l'arrêté de l'ancien wali consistant à plafonner les quotas pour «éradiquer» le trafic du carburant, n'a donné aucun résultat. Etant donné que ce trafic a redoublé de férocité au su et au vu de tout le monde. «Les contrebandiers s'approvisionnent de toutes les stations service de la wilaya de Tlemcen et celles limitrophes, le problème est au niveau des frontières.Arrêtons de mentir, ce trafic ne pourrait continuer s'il n'y avait pas des complicités à tous les niveaux. Faites un tour sur le tracé frontalier et vous verrez qui se sucre, qui s'enrichit de ce business», témoigne un citoyen frontalier au fait de trafic. En dépit de toutes les mesures dissuasives (textes de loi, tranchées creusées sur le tracé, patrouilles et barrages sécuritaires fixes), la frontière est une véritable passoire.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Chahredine Berriah
Source : www.elwatan.com