
Le tapis traditionnel de Tlemcen suscite l'admiration à Aïn Témouchent, à l'occasion de l'exposition organisée dans le cadre de la semaine culturelle de cette wilaya.Parmi les efforts pour la relance de l'artisanat au niveau de la wilaya de Tlemcen, il y a lieu de signaler les actions portant sur la réhabilitation de la tapisserie et ce tapis qui a toujours fait la fierté de la «Perle du Maghreb».Outre les actions de formation de jeunes dans ce domaine et celles du secteur de l'artisanat et de la PMI-PME pour la relance et le retour à ce métier, les responsables du commissariat local de Tlemcen citent l'exploitation des programmes de proximité de développement rural intégrés (PPDRI) qui ont permis la distribution, au profit de familles rurales à Sidi El'djillali, El Bouihi, Nedroma et autres, de plus de 70 métiers à tisser. Conscients de l'importance que peut constituer le créneau en matière de développement économique, générateur d'emplois et créateurs de richesses, le centre d'estampillage des tapis de Tlemcen, fermé en 1976, a été rouvert pour veiller au respect strict des normes et au contrèle de la qualité des produits, surtout ceux destinés à l'exportation, notamment en matière de densité du tissage, de la qualité de la matière première et de poids exigé, a-t-on indiqué.Ces efforts contribueront progressivement à la relance de la tapisserie, si en parallèle d'autres mesures sont prises, entre autres, dans les domaines de la disponibilité de la matière première, fiscal et parafiscal, affirment certains artisans.La production du tapis traditionnel, qui a toujours fait la réputation de Tlemcen, avait subi, durant les années 80, les répercussions négatives du développement de l'industrie manufacturière, a-t-on rappelé. Après avoir constitué l'une des ressources économiques principales pour des milliers de familles, la tapisserie a connu une baisse d'approvisionnement en matières premières et perdu sa précieuse main d'œuvre spécialisée, féminine particulièrement, estiment les professionnels du secteur.Dès son jeune âge, la jeune fille tlemcénienne devait se familiariser avec le métier à tisser et se forger une profession, très répandue à Tlemcen et ses environs et qui constituait le «gagne-pain» de centaines de familles qui disposaient dans leurs foyers de métiers à tisser, a-t-on ajouté.Avec l'avènement de l'industrialisation, de nombreuses entreprises publiques de production ont été ouvertes et faisaient appel à une masse de main-d'œuvre féminine importante au détriment de la tapisserie. La production, qui était organisée en fonction de la disponibilité de la matière première et les besoins exprimés, a connu une constante évolution entre 1962 et 1973, avant de commencer à chuter à partir de 1974. A titre illustratif, la production du tapis était de l'ordre de 102 476 m2 en 1963 pour descendre, vingt ans après, à 1 000 m2 et atteindre le plus bas niveau en 1987 avec seulement 309'm2, selon des statistiques de la chambre de l'artisanat et des métiers de Tlemcen.La prédominance sur le marché local du tapis industriel, moins coûteux, et l'épanouissement social et le mode de gestion des coopératives de tissage ont été les autres facteurs ayant provoqué la régression de la production du tapis artisanal à Tlemcen et dans d'autres régions dont El-Khemis (Beni Snouss), a-t-on rappelé.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Soir d'Algérie
Source : www.lesoirdalgerie.com