Tlemcen - Autres musées

QUAND L’OUVERTURE DU MUSEE ?



Tlemcen, ville d’art et d’histoire, car c’est ainsi quand aime bien la présenter,
se trouve toujours dépourvue et animé cette cité historique,
réputée par le poids de sont passé et les richesses archéologiques qu’elle recèle,
mériterait plus de considération

Creuset d’art et de science en Algérie et dans le monde arabo-musulmant, Tlemcen plonge également ses racines dans la préhistoire pour atteindre son apogée du 13e au 16e siècle, sou la prestigieuse dynastie des Zianides. Que reste-il aujourd’hui, sinon les souvenirs et les objets qui évoquent l’histoire de la région, notre histoire ?

A quand l’ouverture effective du nouveau musée de Tlemcen ? On s’interroge de plus en plus sur la léthargie qui pèse lourdement sur l’activité du musée de Tlemcen.

Jusqu’en 1994, c’était la mosquée de Sidi Bellahcène (1926), véritable joyau architectural situé au cœur de Tlemcen, qui abritait les collections historiques et plusieurs pierres tombales de la ville. L’idée de transférer le musée au niveau de la médersa de Tlemcen aurait dû permettre selon les responsables de l’époque, de doubler les surfaces d’exposition, mai surtout restituer la mosquée de Sidi Belahcéne, l’ancien musée a sa véritable vocation.

Aujourd’hui, celle-ci reste tristement fermé. ‘’Sidi Bellahcène’’ fut à une certaine époque, une implorante école dont la fonction consistait à bâtir un pont entre les différentes civilisations. Cette mosquée eut beaucoup à souffrir pendant la colonisation de ces affectations successives : transformée en divers dépôts (vins-fourrage) avant de devenir le musée de Tlemcen. Tlemcen possède une importante collection, parmi laquelle figurent, entre autres, la coudée royale (étalon de mesure institué au 13e siècle par le roi Zianide Abou Tachfine à la Quaïssaria), les fûts de marbre, de plâtre sculptés, les mosaïques, les boiseries récupé-rées de la grande mosquée (11e siècle) et de Sidi El Haloui (14e siècle), les bandeaux de bois portant des inscriptions coraniques de style coufique.

Mémoire collective, le musée doit être dépositaire des ensembles architecturaux et décoratifs comportant de nombreux vestiges de l’art Almoravide, Zianide et Mérinide, qui auront pu être sauvé du vol et de la convoitise. Constituées par de nombreux produits de fouille (Siga, Honaine et Agadir), les collections représentent des œuvres d’art mais aussi un nostalgique regard sur le passé, que Tlemcen a l’obligation de mettre en valeur. Lorsque le musée fut prématurément ‘’affecté’’ en 1991 à la Médersa, un ancien lycée franco-musulman construit en 1905 dans le style mauresque, avec une magnifique porte d’entrée ressemblant au porche monumental de la mosquée de Sidi Boumédiene, les lieux à cette époque nécessitaient d’importants travaux de restauration et d’aménagement, dans l’enveloppe aurait été de quelque 120 millions, partagée entre la wilaya et l’agence nationale d’archéologie et de protection des sites et monuments historiques ANAPSMH.

Actuellement, et après avoir connu quelques années d’isolement forcé, le nouveau musée de Tlemcen n’a pas véritable-ment ouvert ses portes, en dépit de la fin des travaux.

En attendant, divers élément de collection et plusieurs objets restent entassés, souvent pèle- mêle, au niveau de la Médersa, livrés aux agressions du temps et du climat, mais aussi aux tentations les plus diverses. Comment éviter que les incompétences n’entraînent la disparition de plusieurs pièces de musées ? Déjà du temps de l’occupation française, il y a eu le pillage de nombreux biens culturels. Au nombre de ces derniers, figure une fameuse épitaphe, découverte en 1847, celle d’Abou Abdelah Zagal oncle de Boabdil, dernier roi de grenade (Espagne). Celle-ci aurait été présentée pour la dernière fois à paris, à l’occasion d’une exposition universelle, avant de disparaître définitivement. Cette disparition est qualifiée de grande perte par les historiens, au même titre que de nombreuses autres pierres portant des inscriptions berbères, d’un intérêt historique certain.

Pour l’heure on doit admettre que l’ouverture du nouveau musée se heurte à des considérations financières, parfois relationnelles.



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