Tlemcen - Patrimoine Culturel

Patrimoine de Tlemcen : un gage de l’attractivité touristique


Patrimoine de Tlemcen : un gage de l’attractivité touristique
Tlemcen, de son ancien nom berbère «Tala Imsan» signifiant «les sources», ou celui romain «Pomaria», pouvant être traduit par «les vergers», dispose d’un riche patrimoine façonné par son Histoire séculaire, sa Civilisation enrichie au fil des siècles par une succession d’arrivées, ce qui n’a pas manqué de donner à la région de multiples facettes culturelles. Associée aux sites naturels charmeurs que recèle la région, cette richesse diversifiée peut servir de rampe de lancement à un tourisme multiforme qui peut faire de la capitale des Zianides un grand pôle d’attraction de touristes nationaux mais aussi étrangers.
2011 sonne le réveil de Tlemcen après une longue léthargie.
Rentrée dans le rang à la suite d’une assez longue «période d’hibernation», en l’absence de projets structurants, la «Perle du Maghreb» a, depuis quelques années, commencé à se réveiller de son sommeil léthargique. Mais ce qui a accéléré sa « renaissance», c’est incontestablement l’événement culturel «Tlemcen, capitale de la culture islamique» qu’elle a abrité en 2011. En effet, une manifestation de cette envergure exigeait des projets tous azimuts pour permettre à la capitale des Zianides d’être à la hauteur de l’événement et de représenter dignement le pays. Les pouvoirs publics, notamment au plus haut niveau de la pyramide organisationnelle, n’ont pas lésiné sur les moyens à mettre en œuvre pour (re)donner à la ville une belle image qui sied à l’événement international qu’elle s’apprêtait à accueillir.

Un passé riche à exploiter pour un avenir prometteur
Ce fut une course contre la montre pour restaurer les nombreux lieux historiques qui, imposants par leur gigantisme, leur art consommé ou par leur construction ingénieuse, donnent une idée sur le passé prestigieux de cette contrée. Un passé, faut-il le rappeler, marqué par les passages successifs de nombre de dynasties, à l’instar des Almohades, Almoravides, Idrissides, Zianides et autres Mérinides auxquelles ont succédé les Ottomans sans parler de la conquête française qui a, plutôt, détruit certains lieux historiques et culturels hautement symboliques. Bien entendu, chaque règne a laissé des empreintes et des cachets particuliers que plusieurs siècles n’ont pu entièrement effacer, en dépit de la destruction et des égratignures qui ont touché une partie d’entre eux. La longévité exceptionnelle du mur d’enceinte de la citadelle d’El Mechouar ou bien encore le minaret de Mansourah sont les illustrations parfaites de la résistance de ces monuments à l’usure du temps. Parallèlement à la restauration qui a touché la plupart des sites historiques, les pouvoirs publics ont mis aussi le paquet sur les l’infrastructures culturelles. En plus des travaux de réparation qui ont visé certains lieux, d’autres ont subi d’importantes transformations ou ont été entièrement rénovés, à l’exemple de l’ancien siège de la mairie devenue musée d’Art et d’Histoire ou de l’ex-salle de cinéma «Colisée» baptisée «Djamel Eddine Chanderli».

D’importantes structures culturelles
En sus des infrastructures culturelles existantes, la ville des cerises s’est dotée de onze autres, événement culturel oblige. Elle a ainsi hérité, entre autres, du Palais de la culture érigé à Imama et baptisé «Abdelkrim Dali» en hommage au chantre de la musique classique andalouse, du Centre des études et de recherches en musiqe andalouse (Cerma), du Palais des expositions d’El Koudia, du théâtre de verdure Larbi Bensari (autre ténor de la musique andalouse), de la bibliothèque centrale Mohamed Dib (grand écrivain algérien d’expression française) ainsi que quatre musées, dont celui d’Art et d’Histoire cité plus haut et celui du patrimoine islamique.

Les capacités d’hébergement renforcées
Les infrastructures hôtelières, incontournables pour le développement du tourisme, ne sont pas en reste, puisque la wilaya de Tlemcen a bénéficié de plusieurs hôtels durant l’année 2011-2012, dont Renaissance, Ibis, Stambouli, Nedjma. En plus du Grand Tlemcen qui a eu la part du lion en matière de structures d’hébergement et d’accueil et qui continue à hériter de programmes destinés à renforcer encore plus ce secteur longtemps «négligé», plusieurs projets hôteliers, ont été initiés sur le territoire de la wilaya, notamment à Maghnia et Ghazaouet, portes ouvertes sur le Maroc et la Méditerranée, qui constituent des pôles importants en raison de leur position stratégique. Marsat Ben M’Hidi, le nouveau grand pôle touristique de la wilaya et Aïn Fezza qui peut le devenir grâce aux grottes féériques de Beni Add, ont bénéficié, à leur tour, de projets destinés à mettre en valeur leurs énormes potentialités. Dans cette perspective, la ville frontalière de l’ex-Port Say aura son «village d’excellence touristique» au niveau de la plage Moscarda, d’une capacité d’accueil de 836 lits. Pour assurer le bien-être des touristes, ce projet ambitieux prévoit également des restaurants de haut standing, des lieux de repos ainsi que diverses structures de loisirs renforcées par le nouveau port de pêche et de plaisance. Pour sa part, Aïn Fezza, 10 km à l’Est de la ville de Tlemcen, a bénéficié d’un projet de réalisation d’un complexe de tourisme de montagne, à proximité des grottes magiques de Beni Add, qui comprendra, entre autres, des espaces commerciaux, dont ceux réservés aux produits artisanaux locaux. Il y aura, de même, des lieux de loisirs et de détente. Par ailleurs, il est question de la création de zones d’expansion touristique (ZET). Ce sera le cas de la plage de Bider, relevant de la commune de Msirda Fouaga, à quelques kilomètres de Marsat Ben M’Hidi. La ZET, d’une superficie de 100 hectares, mettra certainement en valeur cette immense et belle plage, longue de plusieurs kilomètres qui, depuis plusieurs saisons, attire de très nombreux estivants venant de tous les coins du pays bien qu’elle soit quasiment à l’état vierge. Aïn Adjroud (100 ha), région de Msirda, une autre plage aux atouts certains, disposera, elle aussi, d’une ZET de 100 ha. Pas très loin de là, Sidi Lahcen, commune de Souk Tlata bénéficiera également d’une ZET s’étalant sur une superficie de 100 hectares. D’autres ZET sont prévues aussi à Honaïne (105 ha), Bekhata (90 ha), Sidna Youchaa (57 ha) et Tafsout (45 ha).

Le tourisme thermal, un autre atout à ne pas négliger
Les amateurs de cures thermales n’ont, pour le moment, pas d’autres choix que la station de Hammam Boughrara, dont les structures et équipements anciens ont été modernisés dans le cadre de la promotion du tourisme thermal afin de fournir les meilleures prestations possibles capables d’attirer plus de clientèle. Sidi Abdelli, au nord-est du chef-lieu de la wilaya, est l’autre station thermale qui, depuis de très nombreuses années, n’a de station que le nom en raison de la vétusté des installations composées de cabines individuelles inutilisables et de bassins collectifs dans un affreux état de désolation. Les structures d’hébergement sont inexistantes depuis les années 90, date à laquelle les bungalows assignés à ladite station ont été détournés de leur vocation, pour servir de toits à des familles de la région. Cet établissement thermal, dont les vertus curatives de ses eaux sont reconnues, fonctionne au ralenti depuis des années et cela n’a pas laissé indifférentes les autorités compétentes qui ont décidé de passer à l’action. C’est ainsi que cette station thermale, longtemps oubliée, a bénéficié d’une étude visant sa réhabilitation afin qu’elle soit transformée en structure dotée de toutes les commodités nécessaires à même de faciliter l’accueil et le séjour des malades et autres visiteurs désireux de trouver repos et quiétude.

D’autres sites naturels merveilleux…
Sur les 25 plages que compte la wilaya de Tlemcen seules huit sont autorisées à la baignade et se préparent, d’ailleurs, activement à la saison qui pointe à l’horizon. Il s’agit de Marsat Ben M’Hidi, Aïn Adjroud (commune de Marsat Ben M’Hidi), Msirda 1 et 2, Bider (Msirda Fouaga), Ouled Benayad (Souk Tlata), Sidna Youchaa (Dar Yaghmoracen), Agla (Beni Khellad). Tafsout où a été implanté une station de dessalement de l’eau de mer et qui devait rouvrir la saison passée n’est toujours pas encore prête, au grand dam des amateurs. La raison en est le retard mis par l’entreprise espagnole pour nettoyer la plage et la sécuriser après les travaux, comme stipulé dans le contrat. D’autres plages, ne figurant pas encore sur la liste de celles autorisées, ont des atouts touristiques indéniables. La preuve en est qu’elles sont fréquentées depuis plusieurs saisons et le nombre des personnes qui sollicitent leur charme augmente d’année en année. Mekhelled, dans la daïra de Honaïne, en est l’illustration parfaite. Ce site encore vierge dispose à la fois de plage et de forêt que nombre d’habitués fréquentent à longueur d’année, notamment les amateurs de pique-niques en forêt et ceux passionnés par la pêche. C’est, d’ailleurs, avec «Ellouh», «Maarouf», dans la daïra de Marsat Ben M’Hidi, et «Ouled Salah», daïra de Honaïne, l’un des quatre sites nouvellement retenus pour abriter des fermes aquacoles. Deux autres sont déjà en exploitation, l’un à Agla (Honaïne) prend en charge l’élevage du poisson roussette (chien de mer) alors que l’autre, implanté à «Maarouf» s’occupe de celui des huitres (ostréiculture). Mekhelled et d’autres sites naturels enchanteurs ont besoin d’être défrichés afin d’accueillir des projets destinés à promouvoir le tourisme.

De grandes potentialités
La réalisation de ces projets et d’autres renforceront, à coup sûr, les potentialités touristiques de la wilaya de Tlemcen dont les responsables veulent exploiter tous les atouts historiques, culturels, civilisationnels, naturels dont dispose leur contrée, pour développer et diversifier les offres touristiques. De nombreux projets ont été réalisés et d’autres sont en train de voir le jour, ce qui permet à cette région frontalière de se doter d’infrastructures en mesure d’imprimer une forte impulsion à un secteur longtemps négligé lequel est, pourtant, l’un des vecteurs majeurs du commerce et, partant de la prospérité et ce, en générant des centaines d’emplois directs et indirects. En attendant que d’autres projets se concrétisent, la wilaya de Tlemcen dispose maintenant d’une base infrastructurelle non négligeable qui lui donne l’opportunité d’appliquer une politique touristique performante basée sur la diversification des formules, à condition, bien sûr, que celle-ci soit bien pensée, bien structurée et, donc, élaborée avec le plus grand soin. Pour optimiser cette ressource économique inépuisable, il est impératif de tenir compte des spécificités de chaque région, de chaque site, tout en prêtant une attention particulière à la dimension environnementale. La wilaya de Tlemcen pourra, alors, être encore plus attrayante.

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