Manque criant de piscines

En cette période de forte chaleur, les jeunes de Tlemcen se baignent dans le bassin à jet d'eau situé dans l'esplanade du "grand bassin" qui est un espace de repos et abrite de temps en temps des manifestations culturelles nocturnes à ciel ouvert. Les nageurs risquent à tout moment de s'empaler sur les buses pointues d'où jaillit l'eau sous pression lorsque les moteurs sont mis en marche.En plus, l'eau non traitée, presque noirâtre par endroits, est si sale qu'elle peut causer des maladies épidermiques. Ces adolescents n'ont pas le choix car les piscines à Tlemcen se comptent sur les doigts d'une seule main. Hormis la piscine semi olympique Ahmed-El Ghazi accessible sur abonnement et une autre gérée par un privé, fermée actuellement, les espaces dédiés aux activités nautiques sont pratiquement inexistants.
Les services de la jeunesse et des sports ont privilégié les stades pour le football au détriment des autres activités sportives comme la natation. Les mêmes privations concernent les jeunes des autres localités de la wilaya, obligés en période d'été de barboter dans les étangs avec tous les dangers encourus, ne pouvant se payer le luxe de rendre à la plage. Pour combler quelque peu cette situation, trente piscines hors sol démontables ont été mises à la disposition des jeunes en 2018 dans les agglomérations éloignées des plages. Cette opération encadrée par des animateurs et éducateurs, applaudie par les jeunes, va-t-elle se renouveler cette année au profit des autres localités de la wilaya '

B. A.