Tlemcen - Autres Waadas

MAGHNIA : Les Bekhtaoui se détachent par leur «waâda»


Progressivement, la population retrouve ses marques culturelles traditionnelles qui renaissent ainsi pour clouer toute la région à ses valeurs. Hachurée par la sinistre décennie, la waâda traditionnelle, qui reste sans conteste le repère de cette renaissance culturelle, a pu survivre aux différentes phases houleuses de l'histoire et a réussi à s'imposer grâce à la volonté des hommes qui visaient à promouvoir l'union, la fraternité et la paix des cœurs.Le printemps, pour sa clémence climatique, est la période où la waâda est la plus intensément organisée. Chaque semaine, un douar, parmi les 24 qui composent ârch Beni-Ouassine, autochtones de Maghnia, organise la waâda. Ainsi, après celles des douars de Mkhalif et de Ouled Kaddour ainsi que celle de Sidi Mhammed El-Ouassini, où la lecture du Coran était la seule animation et où le lait, les dattes et le couscous, principal et unique mets traditionnel, ont été servis à profusion aux visiteurs, jeudi, les centaines de visiteurs étaient conviés à la waâda de Bekhata qui a eu lieu au niveau du saint des lieux, Sidi Mohammed. Cette waâda, l'une des plus anciennes, se caractérise par le mets qui ne s'est pas altéré depuis bien des décennies. Il s'agit de la semoule d'orge préparée à la manière du couscous et connu au niveau national sous le nom de tchicha, dont les vertus alimentaires sont bien connues. Cette spécificité, qui fait d'elle l'unique du genre au niveau national, multiplie nécessairement l'affluence. Ainsi jeudi, c'était donc la fête à Sidi Mohammed de douar Bkhata et les alentours du cimetière où se tient la waâda étaient noirs de monde venu se ressourcer. Après les traditionnelles dattes et le lait, la tchicha était servie aux visiteurs dans des ustensiles hors norme, dont la contenance dépasse de loin la quantité nécessaire au nombre de personnes qui peuvent se mettre tout autour. Ceci n'est pas fortuit car il exprime le degré de générosité des gens du douar, lesquels sont connus également pour être de fervents travailleurs de la terre malgré le manque d'eau d'irrigation et même potable.
C'est donc là une pratique socioculturelle qui est restée dans sa forme intacte, mais qui a beaucoup évolué dans la promotion du contact. Rendez-vous est fixé pour samedi prochain au douar Beni Mâider qui prend le relais.


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