Tlemcen - A la une

Les magistrats interpellent Laïdouni pour soutenir le peuple


Des juges en exercice dans les différents tribunaux et cours d'Algérie sont en colère contre leur Syndicat national des magistrats (SNM). Plusieurs d'entre eux reprochent à ce dernier de ne pas avoir affiché sa position publiquement par rapport aux manifestations populaires pacifiques que la majorité des magistrats soutient inconditionnellement.«Soumis au droit de réserve et privés d'exprimer publiquement notre soutien au peuple algérien, notamment sa jeunesse dans son combat pacifique pour le changement, notre seul porte-parole, le Syndicat national des magistrats, demeure confiné dans son mutisme. Par cette position, la justice algérienne va rater le train du changement pour la construction d'une nouvelle République démocratique. L'histoire retiendra notre passivité complice. Nous sommes des citoyens algériens avant d'être des magistrats et les sentences judiciaires sont appliquées au nom de ce peuple.
Et ce dernier est universellement connu pour être ??la seule source de la souveraineté'' et ??la souveraineté nationale revient au peuple''», s'insurgent les édiles mécontents. L'interpellation du syndicat des magistrats que dirige Djamel Laïdouni intervient dans un contexte particulier, où le peuple algérien a besoin du soutien de toutes les catégories de la société algérienne pour un changement pacifique et juste, à l'effet de passer pacifiquement à une 2e République démocratique et où l'Etat de droit sera garanti. «La dégradation de l'image du juge algérien vis-à-vis de l'opinion publique, la non-garantie de l'indépendance de la justice ainsi que les problèmes socio-professionnels de la corporation sont en grande partie le résultat des positions de notre syndicat et de ses membres.
L'occasion du changement pour un véritable Etat de droit se présente et encore une fois, ce même syndicat, avec son éternel secrétaire général, confirme par son silence ce qu'on pense de lui.
L'agression d'un des nôtres lors des élections sénatoriales à Tlemcen et que le SNM n'a pas défendu est la preuve irréfutable de la situation déplorable de la justice algérienne», regrettent-ils. Et de prévenir fermement : «Si le SNM tarde encore à exprimer son soutien à la démarche pacifique du peuple algérien et son rejet au 5e mandat, nous sortirons dans la rue pour le scander publiquement à sa place». La réaction des magistrats algériens intervient également au lendemain des multiples soutiens affichés par les différents ordres, unions et syndicats professionnels dont l'Union nationale des Ordres des avocats et le Conseil des médecins algériens qui ont apporté officiellement leur soutien au mouvement populaire pacifique algérien.
Et si le premier a protesté, hier, devant le siège vers le Conseil constitutionnel, le second a, quant à lui, rappelé aux médecins algériens les «règles de déontologie médicale nationales et universelles ayant présidé à la rédaction des certificats médicaux pour les candidats à la présidence de la République», dont le président sortant, Abdelaziz Bouteflika. Ainsi, les magistrats ont mis hier leur SNM devant ses responsabilités historiques face au peuple algérien dans sa lutte pacifique pour un Etat démocratique et de droit.
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