"Le système éducatif colonial était discriminatoire"

L'association des élèves de l'EPS, du collège de Slane, du lycée et des médersas de Tlemcen (Ecolymet) a organisé, samedi dernier à la faculté de médecine de l'université Abou-Bekr-Belkaïd, une journée de "retrouvailles" sur le thème "L'école dite indigène", avec la participation d'une centaine de seniors venus de plusieurs régions de l'Ouest. Les écoles coloniales Décieux (actuellement El-Abili), de la Gare (Ibn Badis) et de la Metchkana (Taleb-Salima) ont été prises comme exemples à travers des exposés et témoignages suscitant souvenirs et émotions parmi les anciens élèves présents dans la salle de conférence. L'historien Ahmed Bendoud a traité dans son exposé de "La politique coloniale dans le domaine de l'enseignement en Algérie de 1830 à 1962", tandis que le professeur Abderrahim Benmansour, qui fut enseignant à l'école Décieux en 1951, a intitulé son intervention "L'école indigène et ses structures" avec comme support la projection de diapositives. Après avoir souligné l'aspect discriminatoire ayant caractérisé le système éducatif sous l'ère coloniale, les intervenants ont souligné qu'en définitive, ces écoles furent le terreau du déclenchement de la guerre de Libération nationale et la langue française un butin de guerre.B. A.