La police enquête sur la liste des bénéficiaires des 1135 logements sociaux d'Oujlida Tlemcen

L'enquête diligentée par les éléments de la Sûreté de wilaya de Tlemcen sur la liste des bénéficiaires des 1135 logements sociaux situés à Oujlida, non encore affichée à ce jour, a révélé l'existence de dizaines de personnes, considérées comme aisées, et figurant sur cette liste que la commission de la daïra de Tlemcen s'apprêtait à afficher.
Une situation qui risque de prolonger l'attente des nécessiteux qui dure depuis bientôt six années, alors que ces logements ont été inaugurés par le président de la République lors de sa visite à Tlemcen en avril 2011.
Pour débusquer ces pseudo-bénéficiaires, les services de police ont mené des enquêtes très approfondies au niveau de la direction des impôts, de la Cnasat, des services des cartes grises de la wilaya, de la conservation foncière et au niveau des services du registre de commerce.
Il s'est avéré, à l'issue de cette enquête, intervenue suite à plusieurs requêtes adressées par les citoyens au président de la République et au ministre de l'Intérieur, que des personnes figurant sur cette liste étaient largement à l'abri du besoin et possédaient des biens et des commerces, dont certains, selon l'enquête, sont considérés comme des riches, ici, à Tlemcen.
Notons que sur 7500 logements, répartis à travers tout le territoire de la wilaya, 4500 sont achevés depuis bientôt 6 années et attendent toujours d'être répartis malgré l'achèvement des travaux des commissions des daïras.
Dans une directive adressée en 2011 à l'ensemble des chefs de daïra, le wali en personne les a sommés de ne pas procéder à l'affichage des listes des bénéficiaires des logements sociaux et a gelé ces attributions de peur, comme mentionné dans cette directive, des risques de protestations et d'émeutes des populations en cas de contestation de ces listes.
Depuis, et malgré les manifestations des populations de plusieurs communes, réclamant la répartition des logements sociaux, la situation reste gelée et les logements exposés à toutes les formes de dégradation, car inoccupés.