La cité des 71 Logements, située à l’entrée ouest de la ville de Ghazaouet, continue de sombrer dans l’insalubrité. Devant l’ampleur de cette déliquescence qui mine leur cité, les habitants que nous avons rencontrés tentent une énième fois, et d’une façon pacifique, d’attirer l’attention des autorités sur l’urgence de prendre en charge leurs doléances.
«On ne demande pas la lune, juste des poubelles collectives pour y déposer les sacs d’ordures et éviter ce décor affreux de sacs entassés à même la terre à la merci des chiens et chats errants qui éparpillent leur contenu partout», tonne un habitant. Et d’enchaîner : «Et si le programme de la collecte des ordures connaît des perturbations, comme c’est souvent le cas, ces points de collecte improvisés se transforment en dépotoir, d’où se dégagent des odeurs nauséabondes, plongeant la cité dans une situation qui ne sied point aux lieux.»
Les protestataires parlent aussi de discrimination dont est victime leur cité. «Ce qui nous consterne le plus, soulignent nos interlocuteurs, c’est que les autres quartiers ont bénéficié de différentes opérations d’aménagement. Nous ne sommes pas contre le fait que les doléances de nos concitoyens dans d’autres quartiers soient prises en charge, mais nous dénonçons la discrimination dont nous sommes victimes».
Le désarroi est palpable dans les propos de nos interlocuteurs, qui ne croient plus aux promesses creuses des élus, surtout à quelques mois de l’expiration de leur mandat.«Montrez-moi une cité qui n’a pas bénéficié d’une opération d’aménagement, hormis la nôtre», proteste l’un de nos interlocuteurs. Les habitants craignent aussi la prolifération de cette végétation dense et sauvage qui entoure la cité et offre un abri idoine aux reptiles et autres bêtes représentant un danger réel surtout pour les enfants qui en font leur terrain de jeu.
En effet, les enfants, à défaut d’aires de jeu, nous raconte un habitant, tentent d’adapter leurs moments de loisirs en fonction de leur environnement. Ils optent souvent pour une partie de cache-cache et s’embusquent au milieu de cette végétation à risque. C’est pour cela que les protestataires déplorent légitimement le manque d’aires de jeu pour les enfants. Pourtant, à proximité de la cité existe un grand terrain vague non constructible, car traversé par les fils électriques de haute tension, mais qui, selon nos interlocuteurs, pourrait accueillir un équipement public de loisirs destiné aux enfants.
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Posté par : frankfurter
Ecrit par : O. El Bachir
Source : El Watan